ndamli e-mag n°18

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Editorial

Edito...

N’est-ce pas une grande séance d’exorcisme qui se tient dans la cour du basket sénégalais depuis 2 ans environ?

Le premier quart-temps a commencé avec la dissolution de la Fédération Sénégalaise de Basketball en 2013 par l’Etat du Sénégal à travers un arrêté du ministre des Sports de l’époque, Mbagnick Ndiaye, qui a commis un comité de normalisation du basket pour «normaliser» cette discipline phare du sport sénégalais. Une décision discutable mais compréhensible car elle est consécutive aux lourdes sanctions infligées au Sénégal par la FIBA. Cette dernière a jugé le pays de la téranga coupable de fraudes sur l’âge de joueurs de plus de 18 ans qui ont partici-pé et gagné deux Afrobasket en 2012 (masculin et féminin) réservés aux moins de 18 ans. Résultat : une amende de 305 millions de francs CFA à payer, en plus de la suspension d’un à cinq ans des joueurs concer-nés et la participation du basket sénégalais assujettie au paie-ment ferme de l’amende et à la mise en place d’une fédéra-tion élective au lieu d’un comité de normalisation. La fin de ce premier quart-temps sonne comme la survenance d’un voile sombre sur les parquets du pays. Le basket sénégalais retourne à l’an zéro…On reprend à zéro avec le deuxième acte d’exorcisation (exor-cisme) du nouveau CNBS, qui coïncide avec un deuxième quart-temps douloureux : Il décide, de concert avec les au-torités, de rendre à la FIBA Afrique les deux trophées… de la honte de champions d’Afrique. Ensuite, l’Etat du Sénégal accepte de payer la dette de 305 millions pour permettre à l’équipe nationale masculine de prendre part au mondial 2O14 en Espagne. Une bouffée d’oxygène inespérée qui re-met le Sénégal sur le chemin international. Bien en a pris le gouvernement du Sénégal, car cette Coupe du Monde de bas-ket est entrée dans les annales du sport sénégalais puisque les Lions ont atteint pour la première fois de l’histoire les huitièmes de finale d’un mondial. Le CNBS devient subitement légitime aux yeux de l’opinion. Une note joyeuse qui clôt ce quart-temps et fait penser à un troisième de rêve…

Le troisième ¼ temps sera, un cauchemar pour le CNBS, qui est revenu sur terre après le succès du mondial avec t la ges-tion des compétitions locales. Il y’a d’abord eu les coups de gueule des Lions qui ont participé à la Coupe du Monde sur les conditions d’intendance. Puis, les frustrations des entrai-neurs locaux qui ont constaté une baisse de la compétitivité des joueurs et clubs avec un calendrier qui ne permet pas de «jouer assez». Puis les joueurs eux-mêmes, qui pleurent la disparition du « Roi » et de la « Reine » du basket remplacés par les «MVP» et «All Star Games» loin de faire l’unanimité.

Et enfin, la complainte du Cadre de Concertation des Clubs de Basket qui veut la fin du CNBS à délai échu, c’est-à-dire fin mars…2015 ! Dernier acte de cette chasse aux démons, la future Assemblée Générale qui doit élire le Comité de Direc-tion de la Fédération et son Président…en juin prochain. Un quatrième et dernier quart-temps qui ne s’est pas encore joué.car il faut au préalable que la FIBA donne son feu vert pour l’adoption des nouveaux textes, sans oublier que c’est cette même FIBA qui conditionne la participation sénégalaise à une compétition internationale par la mise en place effective d’une Fédération. Et le dernier délai est fixé en fin juin.

Une catharsis qui pourrait profiter à Mathieu Faye (ancien grand basketteur et actuel dirigeant de Mbour Basket Club) ou Babacar Ndiaye (Président du Dakar Université Club), candidats déclarés. Mais attention aux vieux démons. Baba Tandian, président de la dernière fédération en date, celle-là dissoute, n’a pas encore déclaré sa candidature mais un in-tense lobby est en train d’être mené pour légitimer sa… can-didature !

Après le basket, ne serait-ce pas l’AS Pikine qui organisera son «ndeup»* ? Du côté de la grande banlieue de Dakar, un cataclysme sportif est à craindre pour le champion du Séné-gal de football et détenteur de Coupe Nationale. Ndamli e-mag vous explique pourquoi dans sa présente li-vraison.

exorcisme en 4 quarts-temps

*ndeup : catharsis en wolofCoura FALL

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Emag ndamlile magazine sportif du Sénégal

par Sonatel MultimédiaTél : 221 33 829 53 37

Fax : 221 33 822 54 09email : [email protected]

Sommaire

Michel Thioub, Directeur du Tour cycliste du Sénégal page.06

Editorial page.03

Brèves page.05

Les misères du champion page.10

CAF : Hayatou, le grand manitou page.12

CHAN Beach Soccer : Les Malgaches étaient plus forts page.13

Le nouveau visage (presque parfait) du basket page.15

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Meeting de Dakar : Amadou Ndiaye sauve le SénégalL’honneur du Sénégal est sauf. Lors du meeting international de Dakar, couru samedi dernier au stade Léopold Sédar Senghor, Amadou Ndiaye, sur 400 mètres haies, a évité un fiasco au pays hôte en remportant une épreuve. Il fut le seul sénégalais sur un podium au décompte, à la fin de cette 8e édition dédiée au président sortant de l’IAAF : Lamine Diack. Mieux, Amadou Ndiaye a remporté sa course sur un bon temps de 50 secondes 53 centièmes. Au passage, l’athlète de 23 ans a révélé vivre «des moments difficiles en France» où il s’est expatrié ces dernières années. Il a demandé aux autorités sénégalaises de débloquer sa bourse pour lui permettre d’atteindre son objectif de l’année, la qualification aux championnats du monde. Depuis qu’il a quitté le Centre International d’Athlétisme de Dakar, sa bourse a été gelée par les dirigeants du Centre. Mais une solution est à l’étude à la DTN.

Report de la 3ème journée du tournoi TNTLa 3ème journée du tournoi TNT qui était prévue le 14 juin au stade Demba Diop n’aura finalement pas lieu à cette date. Les combats Gouye Gui/Ama Baldé et Zoss/Tapha Tine sont renvoyés au 26 juillet. Le motif de ce report est la proximité de cette dernière journée du tournoi avec le lancement officiel de la Télévision Numérique Terrestre sur le territoire sénégalais qui est programmé pour le 17 juin. Sidi Diagne le directeur de la RDV, organisatrice du tournoi, a officialisé dans le quotidien Sunu Lamb, cette déprogrammation : «les deux combats seront reportés au 26 juillet. Sachant que le lancement de la TNT est calé pour le 17 juin, on ne peut pas organiser la troisième journée du tournoi le 14 juin. Il y a une proximité entre les deux manifestations. Pour éviter ce télescopage, on a décidé de reporter. On veut réussir le lancement et mettre tous les atouts de notre côté.» Les quatre lutteurs qui participent à ce tournoi et les amateurs apprécieront. Lors des deux premières journées, Ama Baldé a battu Zoss et Tapha Tine, Gouye gui a été battu par Tapha Tine mais a pris le meilleur sur Zoss.

Le Rugby sénégalais a distribué ses «boucliers»Les Jambars de la Médina sont champions du Sénégal de Rugby après avoir battu en finale les Tigres de Ouakam 30 à 14 en finale du championnat du Sénégal de Division 1 disputée au stade Iba Mar Diop, le 9 mai dernier. Les Médinois deviennent le club le plus titré du Top 12 sénégalais avec 8 sacres devant les Charognards (7 titres) après s’être adjugés le bouclier du Lion qui récompense le champion de D1. Le champion de Division 2 reçoit, lui, le bouclier du Baobab et il est revenu à l’AS des Forces Armées qui a pulvérisé les Requins 45 à 14. Yeumbeul, a de son côté, a remporté la coupe du Sénégal. Les yeumbeulois ont surpris l’équipe de S’en-Fout-le-Score dans les dernières minutes de la rencontre 14 à 13, au stade Iba Mar Diop. C’est le premier trophée majeur pour Yeumbeul. Créé en 2008, le club remporté le championnat de D2 à deux reprises et le championnat junior.

Le judo sénégalais rentre presque bredouilleLe Sénégal avec quatre médailles de bronze (Baboukar Mane en toutes catégories, Monica Sagna en +78kg et en open, et Hortance Diedhiou en -57kg) a terminé le championnat d’Afrique de judo (23 au 26 Avril 2015 à Libre-ville, Gabon) à la 7ème place sans aucun titre glané mais garde des chances de se qualifier pour les JO de Rio avec les prochaines échéances à disputer en Afrique et dans le monde.La Tunisie a fini à la première place du classement avec 13 médailles (8 Or, 1 Argent et 4 Bronze). L’Algérie suit derrière avec treize médailles aussi (4 or). Viennent ensuite le Maroc (2 or) puis l’Egypte (1 or) et enfin la Guinée Bissau (1 or). Ces 5 pays se sont partagés les 16 titres de champion d’Afrique mis en jeu. Le Cameroun a récolté neuf médailles sans être titré. La compétition a vu la participation de 226 judokas représentant 27 pays.

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Michel Thioub, Directeur du Tour cycliste du Sénégal«J’ai toujours vécu pour le vélo»Gravement malade et évacué en France, Michel Thioub était, ces cinq dernières années, hors course. Avec lui le Tour du Sénégal qu’il avait réussi à positionner. A peine remis de sa maladie, il ne s’est pas empêché de relancer cette compéti-tion dont il est le promoteur et directeur. Une fois le Tour relancé, il espère qu’il ne s’arrête-ra plus. Fou de vélo, il n’a pas résisté à la tentation de prendre les rênes de la Fédération sénégalaise de cyclisme pour un nouveau challenge : redonner à la «Petite reine» sénégalaise sa splendeur d’an-tan. La soixantaine bien entamée, Michel Thioub reste un homme de défis. Depuis la France, où il est re-tourné après le Tour 2015, nous l’avons joint. En-tretien.

Ndamli : Vous venez de relancer le Tour du Sénégal, après cinq ans d’arrêt. Relever ce pari était-il évident ?

Michel Thioub : Ce n’était pas tellement évident parce que, comme on dit, partir c’est comme mou-rir. Donc, c’était une nouvelle aventure qui était incertaine. Mais si nous n’avions pas relancé le tour, quelqu’un d’autre n’aurait jamais eu le courage de le faire. C’était vraiment le moment opportun de tenter quelque chose. Donc, nous l’avons fait et je crois que Dieu va nous aider à organiser les prochaines éditions. Malgré que je sois convalescent, j’ai tenu à être là pour que le Tour reparte. C’était très difficile pour moi, mais je suis un homme de conviction et je ne suis pas frileux face aux difficultés que je sais affronter. Heureusement que le Tour 2015 a marché à 100%. Nous n’avons jamais eu à reporter le Tour pour une quelconque raison. A chaque fois que nous l’avons voulu, nous avons pu, avec l’aide de Dieu, organiser le Tour.

Ndamli : Le Tour du Sénégal peine à s’inscrire dans la durée. A présent qu’il est relancé, peut-on s’at-tendre à ce qu’il soit enfin pérennisé ?

Michel Thioub : Je crois que c’est le Tour africain le plus pérenne. Il y a des Tours, comme celui du Faso (bien que ce soit un Tour assez régulier en Afrique), qui, des fois s’arrêtaient deux, trois ans, avant de

reprendre. Et il y a un moment où il y avait un grand flottement dans les Tours maghrébins. Ce que les gens oublient, c’est que le Tour du Séné-gal a fait onze ans sans interruption. Pour une épreuve africaine sans moyens, faire onze ans sans s’arrêter, c’est extraordinaire. Malheureusement, il a fallu que je tombe malade pour qu’il n’y ait plus le moteur principal pour pousser. Ce n’est pas facile d’organiser un Tour, ce n’est pas de gaieté de cœur. C’est même suicidaire. Les gens ne savent pas comment ça se passe. Pour organiser un Tour au Sénégal, il faut se sacrifier, se priver de vie de famille, perdre beaucoup d’argent, du temps et votre santé. Maintenant, s’il y a un volontaire, il n’a qu’à y aller. Cette année, je me suis entêté pour le faire, parce que je suis guidé par la passion. Au Sénégal, c’est difficile de mobiliser un budget pour organiser une compétition inter-nationale. Mais je pense que le Tour repartira de plus belle. Maintenant, on verra ce que l’avenir nous réservera en 2016 et les années suivantes.

CYCLISME

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Ndamli : Le Tour du Sénégal est intimement lié à votre nom. D’ailleurs, à peine remis d’une grave maladie, vous avez tenu à le relancer et à le redyna-miser. Y aurait-il quelque chose de particulier qui vous lie à ce Tour ?

Michel Thioub : Il y a beaucoup de choses qui me lient au cyclisme. J’ai signé ma première licence de coureur cycliste en 1966. A l’époque, aucun des coureurs actuels n’était né. Je ne suis pas vieux, mais je ne suis pas non plus jeune. Donc, j’ai grandi dans le cyclisme. C’est ma seule passion, avec le cinéma. Le cyclisme est une très grande partie de ma vie, ce qui fait que je suis toujours volontaire pour tout ce qui y touche. J’aime le Tour du Sénégal que j’aime-rais amener très loin. C’est peut-être cette passion qui me donne la force. Je suis habité d’une passion que je ne contrôle pas. Je crois que c’est ma passion qui me contrôle. Peut-être qu’un jour ça va s’arrêter, je ne sais pas. Pour le moment, je suis là-dans et ça continue de rouler.

Ndamli : Qu’est-ce qui peut bien être la configura-tion du Tour du Sénégal 2016 ?

Michel Thioub : Ce sera la continuation du Tour 2015. Nous avons fait un Tour de six étapes. Nous allons rajouter deux à trois étapes supplémentaires. Si nous y allons prudemment, ce n’est pas que nous sommes frileux, mais c’est un problème de budget. Si j’ai un budget pour faire 10 ou 12 jours de courses, je vais le faire. Mais il faut y aller prudemment. Vous savez comme c’est difficile au Sénégal de boucler un budget d’une compéti-tion, surtout internatio-nale. J’ai presque bouclé le Tour 2016. Les dates ont été déjà choisies. Je ne vais pas les divulguer maintenant, je vais attendre plus tard. Il faut juste peaufiner, mais j’ai bouclé le dossier (sponsors, tracé, étapes, etc.). Tout est fait au moment où je vous parle. Je ne me suis pas reposé après le Tour. Je suis venu en France, certes pour un contrôle médical, mais je n’ai cessé de travailler. J’ai fini le dossier qui fait une vingtaine de pages. Il se pourrait que je revienne au Sénégal pour recontacter les autorités, nos sponsors traditionnels et ratisser large pour avoir d’autres sponsors qui pourraient nous permettre de faire un grand Tour en 2016.

La relance est faite, le rodage est en cours. Le Tour 2015, personnellement je l’ai déjà oublié. Je me projette sur l’avenir. Je suis même pressé que le Tour 2016 démarre. Ndamli : Quelle est la valeur marchande du Tour du Sénégal et comment comptez-vous le positionner dans le circuit africain ?

Michel Thioub : Il faut d’abord des ressources hu-maines, nous les avons. La technique d’organisation aussi, nous l’avons. Nous avons pratiquement tout ce qu’il faut. Nous ne sommes pas des novices dans l’organisation du Tour. Dans mon équipe, il y a des gens qui sont animés d’une grande volonté pour amener le Tour très loin. Ce qu’il nous faut, c’est un bon budget.

Ndamli : Quel est le montant d’un bon budget pour organiser le Tour du Sénégal ?

Michel Thioub : Je n’ose pas dire mon budget parce qu’il est tellement modeste. Pour le Tour 2015, je cherchais un budget de 200 millions de francs, mais je suis très loin de cette somme. Il a fallu beaucoup de gymnastique cérébrale pour organiser le Tour. Il y a des Tours africains, notamment maghrébins, qui ont 1 milliard de francs de budget, d’autres 300 millions ou 500 millions. Moi, j’ai honte de dévoiler le montant du budget du Tour du Sénégal. Je suis sûr d’une chose : Si j’avais un budget d’1 milliard,

j’organise trois éditions du Tour du Sénégal, alors qu’il y en a qui dépensent cette somme pour un seul Tour. C’est pour dire comment nous sommes rodés. Ce n’est pas évident de gérer le Tour, de la 1ère à la dernière étape, sans couacs : tout le monde est logé et

nourri, les voitures se déplacent, il y a du carburant, des trophées sont donnés. Avec le peu de budget que nous avons, personne n’a râlé. Le Tour a été une réussite, mais pas financière. Peut-être qu’un jour, je gagnerais de l’argent et je serais l’homme le plus heureux parce que j’en perds. Lorsqu’on a la passion, on ne se focalise pas sur l’aspect financier. Les gens qui critiquent ne savent pas comment cela se passe. Si quelqu’un veut se faire des cheveux blancs très vite et mourir jeune, il n’a qu’à s’engager dans l’orga-nisation du Tour. C’est suicidaire.

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Il faut accepter de ne vivre que pour ça. Je ne suis jamais parti en vacances moi et j’ai 61 ans. J’ai toujours vécu pour le vélo. Peut-être que je suis un détraqué comme il y a des détraqués du foot, du basket, etc. Des gens comme moi, il y en beaucoup au Sénégal et dans le monde. Alors qu’il y a d’autres qui se payent des vacances au soleil et ne savent pas comment la chose marche. Et lorsque ma fille passe, ils s’exclament et disent que je suis en train de m’en-richir. Si je m’enrichis, tant mieux. Après tout, j’ai le droit de m’enrichir. Je ne vais pas mourir la bouche ouverte.

Ndamli : Directeur du Tour du Sénégal et directeur technique du cyclisme africain, vous avez été récem-ment élu président de la Fédération sénégalaise de cyclisme. Toujours guidé par la passion du vélo ?

Michel Thioub : Je me suis dit que je peux apporter

quelque chose. Le cyclisme est plongé dans une cer-taine léthargie. Ça, tout le monde le sait. Je n’avais pas le droit de rester dans mon petit coin et dire que ça ne marchera pas. Pour moi, il faut relancer le cyclisme sénégalais. Quand nous organisions régulièrement le Tour, le cyclisme sénégalais avait une grande valeur marchande. Malheureusement, cette valeur, nous ne l’avons plus. On nous invitait partout. Mais depuis que le tour s’est éteint, on ne nous invite plus.Il faut donc que nous travaillions ici pour avoir une bonne valeur marchande, pour que les autres nous respectent. Nous n’avons pas besoin qu’on nous

invite et nous offre des billets d’avion. Les gens qui nous invitent et nous offrent des billets sont sym-pathiques. Notre pays doit faire au moins quelque chose, au moins nous donner des titres de voyage pour qu’on aille faire des compétitions Africa Tour et nous faire une place au soleil. Notre place en Afrique, nous n’allons plus l’obtenir si nous restons ici et ne participons pas aux compétitions. Quand nous sommes inconnus au bataillon, les gens ne se souviendront pas de nous. Pour cela, il faut qu’on aille là où il y a de la compétition. Et là où il y a la compétition, ce sont des billets d’avion qui nous y amènent.

Pourquoi voulez-vous qu’on se batte ouvertement avec ces pays qui nous offrent le gîte et les billets d’avion. Il nous faut un peu d’autonomie pour avoir la fierté d’aller se battre avec les autres. Donc, il fau-drait qu’on trouve les moyens, soit auprès de l’Etat,

soit à travers une stratégie.

Pour tout cela, je me suis dit que je vais essayer. Je suis dans la fédération depuis 1985, à mon retour de stage d’entraîneur en Allemagne. Deux ans après, j’ai été nommé Directeur technique national (DTN) du cyclisme, en 1987. Prétendre à la présidence de la fédération ne m’avait jamais effleuré l’esprit. Je n’avais pas besoin de ça. Mais ayant fait plus de 30 ans à la fédération, les gens devraient avoir un peu la gentillesse, si je me présente, de me donner une toute petite chance. Peut-être que je ne suis pas le meilleur, je n’en ai d’ailleurs pas la prétention. Je

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crois que je peux juste apporter une petite pierre à l’édifice. Dans tout ce que je fais, je mets Dieu devant. Je ne sais rien faire. Je prie le Bon dieu de m’aider dans mes entreprises. Ça me réussit souvent. Je prie Dieu que ça puisse continuer. Faire en sorte que le cyclisme sénégalais aille de l’avant, c’est ce qui me motive, non les guéguerres autour. Dans nos pays chacun lorgne le fauteuil de l’autre. Il y a beau-coup de jalousie. Je n’ai pas la prétention de garder des postes. J’ai même honte de garder le poste de DTN. 28 ans, ça suffit largement. Pas question d’être là pendant 30 ans. Je crois que je suis le DTN le plus ancien à son poste au Sénégal. Qu’est-ce qui me restait : monter un palier en pre-nant la fédération ou descendre en prenant un petit club. Dans la vie, si, en un moment, vous ne mettez

pas tout sur le tapis, vous allez stagner ou reculer. Il faut donc refuser le sur-place.

Vous savez, je suis resté cinq ans inactif à cause d’une maladie. Pas inactif que ça parce que pendant ce temps, j’ai beaucoup réfléchi et travaillé sur le cyclisme sur mon lit d’hôpital. Et j’ai organisé une vingtaine de courses au Sénégal en l’espace de 14-15 mois pendant ma maladie. Peut-être que c’est passé inaperçu. Lorsque les coureurs ont fait appel à moi à un certain moment, je suis revenu au Sénégal pen-dant une semaine pour remettre en place la Roue libre avant de repartir. J’ai même trouvé un ami sponsor qui a acheté des équipements pour certains clubs qui n’en avaient pas, payé des assurances, des primes, le service d’ordre et donner des trophées. Cela j’ai pu le faire pendant ma maladie, en 2013 et 2014. C’est comme ça que la roue tourne, elle ne doit pas cesser de tourner. Tout ça m’a motivé à faire quelque chose avant de quitter ce monde.

Ndamli : Avec votre grande implication, vous ren-voyez l’image d’un messie du cyclisme sénégalais.

Michel Thioub : Je ne peux pas me juger. Messie, je ne sais pas ce que cela veut dire, je n’en ai pas la pré-tention. Moi, je fais ce que j’ai à faire. Dieu m’aide souvent dans mes démarches, mes projets. Je crois que le messie, c’est Dieu (rires).

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FOOTBALL

La tension étrangle une partie de la banlieue de Dakar qui ne cesse de se poser des questions. A quelques journées de la fin du championnat pro

de Ligue 1, son Association Sportive de Pikine broie du noir et voit l’horizon s’assombrir au fil des sorties. Un véritable supplice pour les supporters de ce club-phare de la périphérie de Dakar qui, il y a encore moins d’un an régnait sur le Sénégal du football comme un tyran vertueux. Mais les héros d’hier sont devenus la risée du monde qu’ils avaient réussi à conquérir grâce à une abnégation et une force de caractère autoritaire. Ce prestige et cette autorité, qui semblaient infaillibles, se conjuguent maintenant au passé. Premier relégable, l’AS Pikine a en effet perdu son pouvoir, sa confiance, son caractère et sa sérénité; principaux socles du sacre en Ligue 1 et de la victoire finale en Coupe du Sénégal la saison dernière. Cette année, la vie du champion en titre n’est que misère. Et les choses ne cessent de se dé-grader à tel point qu’aucune hypothèse n’est à exclure, même la relégation qui terrorise toute la planète foot pikinoise. Une issue qui aurait l’effet d’un tsunami, aux conséquences plus dévastatrices qu’un tremblement de terre, qui secoue l’empire du champion déchu.

L’AS Pikine peut-elle réellement sauver sa place parmi l’élite ? Peut-elle survivre à cette crise qui le secoue fortement depuis quelques mois ? Que faudrait-il à cette équipe pour retrouver la lumière perdue ? Les questions s’accumulent, tourmentent et affligent des banlieusards qui s’interrogent sur l’avenir de leur équipe sans pour autant voir le bout d’une réponse. Tant l’impuissance du champion est inquiétante alors que beaucoup voit

dans cette décadence accélérée les signes d’une chute inévitable. S’il est très tôt pour le dire, tous les signaux envoyés par cette catastrophique saison n’annonce toutefois rien de bon pour les supporters du club de la banlieue dakaroise plongé dans une crise de résultats et une instabilité institutionnelle plus que crispantes. En 18 matchs de championnat, les coéquipiers de Thier-no Matar Thioune n’en ont gagné que trois seulement contre sept défaites et huit matchs nuls pour un total de 17 points, seul le Port a fait pire avec ses deux victoires, cinq matchs nuls et onze défaites. Autant dire que l’avenir se présente en points d’interrogation comme le présent est alarmant. Ces chiffres effarants témoignent du marasme ambiant qui caractérise le club. Et c’est là que se situe la grosse inquiétude.

Si certaines défaites construisent des lendemains victorieux, d’autres en revanche emportent avec elles

Les misères du champion L’année dernière, à pareille époque, Pikine se bousculait en tête du peloton pour le titre de champion, aujourd’hui les banlieusards dakarois luttent désespérément pour le maintien. Une descente aux enfers prévisible, en réalité.

AS PIKINE

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FOOTBALL

tous les piliers qui maintenaient debout un édifice. Les déboires de l’AS Pikine ont rangé l’équipe dans la seconde catégorie, la misère des temps n’ayant apporté que désolation et désordre au sein d’un royaume loué la saison dernière pour l’union sacrée qui l’a conduit pour la première fois de son histoire au sommet du football sénégalais. Aujourd’hui, cette union a volé en éclats et nul n’ignore le climat tendu qui prévaut dans ces moments difficiles où l’équipe avait besoin de tout sauf de ces bisbilles qui ne font que l’enfoncer davantage vers les abîmes d’une Ligue 1 cauchemardesque.

A commencer par l’autorité suprême qui n’est plus ce saint porté fièrement par toute la banlieue qui lui vouait une admiration et un respect sans commune mesure. Jadis perçu comme un messie, le président Modou Fall est aujourd’hui contesté, certains déplo-rant ses agissements et son mode de gestion autori-taire et informel des affaires du club. Le patron du club champion paie ainsi un certain manque d’humilité, lui qui n’a jamais cessé de montrer que sans lui Pikine n’est rien. Mais aussi une forme d’arrogance transposée dans le club qui se croyait intouchable.

En témoigne son intervention juste après l’élimination de l’équipe en Ligue des Cham-pions, s’attaquant à tout le monde et menaçant de démis-sionner. Des propos déplorés par l’entraineur Alassane Dia. « J’en appelle à l’intelligence des responsables administratifs

du club, à leur capacité de dépassement, une union réelle parce que les propos tenus par le président Modou Fall, à mon avis, n’avaient pas leur place après un match comme ça. Je pense que les problèmes internes dans un club se règlent dans le club et non pas sur la place publique, encore moins dans les médias », avait-il regretté avant de déposer sa lettre de démission quelques semaines plus tard. Un qui départ porte un sérieux coup à l’équipe. Mais pouvait-il en être autrement ? On peut certes déplo-rer la façon dont il a quitté le navire en pleine tempête (il a abandonné l’équipe sans pour autant que sa démission ne soit acceptée), mais le technicien ne pouvait pas se permettre de se maintenir à son poste alors que les rap-ports avec les dirigeants du club se détérioraient de jour en jour. Rien que ses mauvais résultats étaient un motif de démission même s’il s’attendait à cette issue fatale depuis longtemps au vu des multiples départs notés au sein de son effectif (Adama Mbaye, Pape Sangoné Sarr, Pape Alioune Diop, etc.) et surtout du très mauvais recrutement effectué pour les palier et se lancer à la conquête de l’Afrique et d’un second titre consécutif.

Les Sénégalais pensaient sans doute que l’AS Pikine al-lait être une exception à la règle. Mais ils constatent au-jourd’hui c’est loin d’être le cas. Les banlieusards ne se-ront pas ces champions qui feront gagner au Sénégal une autre place en Ligue des champions encore moins ceux qui résisteront au mal qui touche les champions en titre à chaque fois qu’ils s’engagent dans les joutes continentales. La Linguère, l’Us Ouakam, le Casa Sports, le Diaraf, Diam-bars tous avant Pikine ont goûté à l’amertume de la crise des résultats, à la peur d’une relégation mais pas autant que le champion en titre, perdu par un très mauvais cas-ting et une terrible erreur de jugement de ses dirigeants. Trop gourmands, peu modérés dans leurs objectifs, leur obsession d’une qualification en phase de poule de Ligue des Champions aura finalement été fatale. La conserva-tion du titre local, aurait été plus atteignable par rapport à leur niveau réel.

Alassane Dia avait pourtant tiré la sonnette d’alarme. « J’ai toujours attiré l’attention des gens sur le fait que Pikine doit continuer à bien figurer sur le plan local parce que c’est là qu’on gagne un billet qui permet de retourner en Afrique. Nous savions que nous avions des limites par rapport à l’Afrique, des limites sur tous les plans ». Main-tenant, l’histoire lui donne raison car la crise que traverse l’équipe trouve sa source dans cette très mauvaise appré-ciation qui la condamne à une prouesse incertaine pour digérer une année affreusement compliquée. Pourvu que Cheikh Tidiane Ndione « Thialang », nouveau patron du banc, trouve assez d’inspiration pour motiver un groupe psychologiquement abattu. Pourvu…

En attendant, rien ne s’arrange pour les Pikinois qui ont perdu l’importantissime et symbolique derby de la ban-lieue dakaroise contre le Guédiawaye Football Club par la plus petite des marques lors de la 20ème journée de Ligue 1. Quand ça ne va pas, ça ne va pas !

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CAF : Hayatou, le grand manitou

Après vingt-huit ans de pré-sence à la tête de la Confédé-ration africaine de football

(CAF), le Camerounais Issa Hayatou n’est pas prêt de passer la main. L’ins-tance continentale, réunie en assem-blée générale les 7 et 8 avril dernier au Caire (Egypte), lui a balisé une voie royale pour un 8ème mandat aux commandes du football africain en faisant sauter de ses statuts la dis-position limitant l’âge des postulants à un poste au comité exécutif et à la présidence à 70 ans.

La CAF justifie cette décision par un souci d’harmonisation de ses statuts avec ceux de la Fédération inter-nationale de football (FIFA). Cette dernière a fait sauter ce verrou lors de son dernier congrès tenu le 8 juin 2014 à Sao Paulo, au Brésil. Ce qui permet à son patron, Sepp Blatter, de briguer, à… 79 ans, un nouveau mandat lors de l’AG élective du 29 mai prochain à Zurich.

Rien n’empêche donc Hayatou (68 ans) de solliciter, lors des renouvel-lements de 2017, un nouveau bail à la tête de la CAF qu’il dirige depuis 1988. Et il devrait rempiler sans difficulté.

Fin connaisseur du ballon rond continental, très écouté dans les hautes sphères de décision sur le continent et très habile dans l’art de mener son monde, le Camerounais a su, depuis plus d’un quart de siècle, mener sans encombre son monde. Ce qui lui a permis d’être réguliè-rement reconduit par acclamation. Les adversaires qui se sont présentés contre lui en ont eu pour leur grade. Le Sud-Africain Danny Jordan, au-réolé de sa réputation de cheville ou-vrière du Comité local d’organisation de la Coupe du monde 2010 dans son pays, n’a pas fait le poids. Pour-tant, il était perçu comme un danger potentiel pour Hayatou. L’Ivoirien Jacques Anouma n’a pas eu l’oppor-tunité de se mesurer au «boss». L’adoption, en septembre 2012, d’un amendement limitant les candida-tures aux membres ou ex-membres du comité exécutif de la CAF lui ayant barré la route.

A la sortie de la dernière assemblée générale, Hayatou a renforcé son emprise sur l’institution. Deux de ses proches, le Tunisien Tarek Bou-chamaoui et le Congolais Constant Omari, ont intégré le Comité exécu-tif de la FIFA, en remplacement de deux fortes têtes, l’Algérien Moha-

med Raouraoua (qui ne s’est pas représen-té) et l’Ivoirien Jacques Anouma.La consolidation de son emprise sur la CAF est allée de paire avec sa montée en grade au sein de la FIFA dont il est depuis octobre 2014 le vice-président sénior. Au-trement, le n°2 de l’instance mondiale.

Présidence FIFA : Pour qui vote l’Afrique ?

Dans la perspective de l’élection du pré-sident de la FIFA le 29 mai prochain à Zurich, l’Afrique fait l’objet d’une opération de charme assidue de la part des quatre candidats en lice que sont le Néerlandais Michael van Praag, le Jordanien Ali Bin Al Hussein, le Portugais Luis Figo (l’ancienne star du football a finalement retiré sa can-didature le 21 mai) et le Suisse Sepp Blater, qui brigue un quatrième mandat. Enjeux : décrocher les 54 voix sur un collège électo-ral de 209 membres.

Le président de la Confédération afri-caine de football (CAF), Issa Hayatou, a indiqué la voie à suivre. «Il (Sepp Blatter) reste l’homme de la situation. Cher Sepp, l’Afrique est à l’aise avec vous. Et reste avec vous ! », a-t-il lancé depuis la tribune de la 37ème assemblée générale ordinaire de la CAF tenue les 7 et 8 avril au Caire, en Egypte.

Cette consigne de vote sera-t-elle suivie ? Avant de désister, Luis Figo en doutait, lui, qui affirmait disposer de solides soutiens sur le continent africain. Discrètement appuyé par la diplomatie de son pays, à l’ex-star du football mondial auraient été promises les voix des cinq anciennes colo-nies portugaises en Afrique : Angola, Mo-zambique, Guinée-Bissau, Cap-Vert et São Tomé-et-Príncipe. Pour vous dire à quel point les enjeux géostratégiques peuvent influer sur les choix et ambitions des uns et des autres. Plus discrets, Michael Van Praag et Ali Bin Al Hussein s’activement aussi en coulisses pour décrocher des suf-frages de fédérations africaines.

FOOTBALL

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B.SOCCER

CHAN Beach Soccer : Les Malgaches étaient plus forts

Battu en finale du 7ème Cham-pionnat d’Afrique de Beach Soc-cer, le Sénégal a perdu son titre

continental face au Madagascar aux tirs au but (2-1). Au terme du temps règlementaire et des prolongations, les deux équipes étaient à égalité : 1-1. Madagascar remporte l’épreuve pour sa première participation et s’impose également dans les récompenses indi-viduelles avec le trophée du meilleur joueur et celui du meilleur gardien de but. Le monde est averti ! Le Monde que les Lions du Sénégal vont redécouvrir après Brésil, Italie, Tahiti… avec sans doute moins d’as-surance. Triples champions d’Afrique, les hommes de «Chita» se sont conso-lés avec cette deuxième place aux Sey-chelles synonyme de qualification à la Coupe du monde prévue du 9 au 19 juillet 2015 au Portugal.Seul pays africain avec le Nigéria à avoir réussi à passer le premier tour en Coupe du Monde, le Sénégal a connu un tournoi difficile avec ce dernier championnat d’Afrique. Après une en-trée réussie pour l’équipe la plus titrée du continent africain devant le Maroc sur le score de 7 buts à 3, le Sénégal

trébuche face au Madagascar pour son second match. Avant de se faire sur-prendre par les Black Stars du Ghana. Avec 3 points, les Lions arrivent tout de même à atteindre le tour suivant à la faveur d’une poule faible. Ils ne doivent leur présence dans le carré d’as qu’à un goal-average particulier favorable.En demi-finale contre le Nigeria, les Sénégalais ont été deux fois menés au score, avant de finalement s’imposer 4-3 en prolongations ; Ibra Thioune inscrivant les deux derniers buts sé-négalais. En finale, l’un de leur bour-reau en phase de poule, le Madagascar, réussit un sans-faute en chipant le tro-phée continental aux lions du Sénégal.Pour autant, l’objectif a été atteint se-lon l’entraineur sénégalais, Ibrahima Ndiaye «Chita» : une cinquième qua-lification pour la Coupe du Monde !

Classement final 7ème édition championnat d’Afrique de Beach

Soccer (du 14 au 19 Avril)

1 Madagascar *2 Sénégal *3 Nigeria4 Côte d’Ivoire5 Maroc6 Égypte7 Ghana8 Seychelles

* Qualifiés pour Portugal 2015

Distinctions individuelles : Meilleur joueur du tournoi :Tokiniaina «Toky» Francegal (Madagascar)Meilleur gardien :Jhorialy Rafalimanana (Mada-gascar)Meilleur buteur :Alexander Adjei (Ghana) - 15 buts 2006 : Cameroun ; 2007 : Nige-ria ; 2008 : Sénégal

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B.SOCCER

Les Groupes : A : Seychelles, Nigeria, Egypte, Côte d’IvoireB : Sénégal, Maroc, Ghana, Mada-gascar

Palmarès :2006 : Cameroun ; 2007 : Nigeria ; 2008 : Sénégal ; 2009 : Nigeria ; 2011 : Sénégal ; 2013 : Sénégal, 2015 : Madagascar

3 questions à Ibrahima Ndiaye « Chita ».«Jouer une demi-finale de coupe du monde»

Bilan de la coupe d’Afrique, préparation de la coupe du monde (Por-tugal du 09 au 19 juillet) et chances des représentants du continent africain : Ibrahima Ndiaye « Chita », entraineur de la sélection natio-nale du Sénégal de beach Soccer s’est confié à Ndamli E-mag.

• Bilan de la CAN«Une compétition âprement disputée avec un niveau très relevé et des équipes très bien préparées. Madagascar a bousculé la hiérarchie. Le Nigéria et la Côte d’Ivoire sont passés à la trappe pour vous dire le niveau élevé de cette compétition. Nous, nous sommes en recons-truction. Nous entamons un nouveau cycle. Et dans ce processus, si on parvient à se qualifier à une coupe du monde, c’est tant mieux pour nous».

• Préparation de la coupe du monde«J’ai déjà fait mon programme que je vais soumettre aux autorités, charge à elles de voir si elles vont nous suivre. Mais pour faire une bonne participation à la coupe du monde, cela passe forcément par une bonne préparation. Ce sera notre cinquième participation et nous n’avons plus le droit de faire de la figuration à ce niveau de la compétition. Après deux quarts de finale en coupe du monde, au-

jourd’hui l’objectif sera de jouer les demi-finales au Portugal. Ce qui sera une première dans les annales du football africain».

• Les chances des représentants africains à la coupe du Monde«Le Madagascar, une belle équipe. Mais pour une première, je crois qu’il ne faut pas s’attendre à ce qu’il fasse un exploit. C’est une jeune équipe qui ira à la coupe du monde pour apprendre. Une jeune formation accompagnée par les autorités qui ont mis les moyens pour l’aider se bien se préparer. Elle peut créer la surprise comme l’a fait le Sénégal lors de sa première participation au mondial au Brésil en 2007, en se qua-lifiant en quart de finale.Le Sénégal sera attendu, il faudra suivre le plan programme (préparation) pour faire un bon tournoi et en-core une fois atteindre les demi-finales».

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BASKET

Le nouveau visage (presque parfait) du basket

Même si les nouveaux textes n’ont pas encore été publiés car en attente de la validation de la FIBA, la fédération internationale de basket et des autorités sénégalaises, la teneur de son contenu et surtout les changements ma-jeurs apportés aux textes actuels ont fuité. Voici donc les spécificités des nouveaux textes qui portent la marque de l’innovation grâce CNBS, le Comité de Normalisation du Basket Sénégalais et qui pourraient changer la face du basket au Sénégal : dans la gestion et dans le choix des hommes à la tête

Des textes du règlement adopté en 2010 ont été pour la plupart réaménagés pour répondre aux besoins actuels du basket sénégalais pour plus de sécurité, plus de rigueur, plus de discipline et une meilleure applications des règles de bonne gouver-nance au sommet du basket au Sénégal.

➢ Les statuts particuliers : Le statut du club, du joueur, du dirigeant, de l’arbitre et du commis-saire. Proposer des profils et des attributions pour tous les acteurs du basket. Un joueur a maintenant dans les textes des droits et des devoirs. L’entraineur aussi avec pour lui une certaine légitimité technique (qualification). Idem pour le Président, le trésorier, etc.

➢ Le manuel de procédures administrative et financière (budgétaire) • Le nouveau Comité de Direction de la Fédération aura l’obligation de mener ses missions en conformité des lois et règlements en vigueur au Sénégal et des textes de la FIBA et du CIO.

➢ La charte de l’équipe nationale

➢ Le code de conduite (Pour tout acteur du basket)

➢ Sur le plan de l’élection il faut noter que désormais il y a deux changements Institution d’un comité ad hoc chargé de recueillir les candidatures, de les valider ou rejeter, d’orga-niser les opérations électorales et de proclamer les résultats. Ce comité pourrait s’appuyer sur toute commission pour, notamment pour des questions d’éthiques, statuer sur une candidature.

• Une inéligibilité de 4 ans infligée à tout diri-geant coupable de faute grave. Par cette sanction, le règlement veut prôner l’éthique et la crédibilité chez les membres de la fédération notamment et surtout pour le président de cette instance. L’article 18 des Statuts de ce projet de textes stipule que «tout diri-geant de la fédération ou de ses démembrements, qui a commis directement ou indirectement une faute grave ayant conduit à la sanction de la fédéra-tion par le ministère des Sports ou la FIBA, devient inéligible pour une durée de quatre ans à partir de la notification de la sanction».

• Les candidats déclarés doivent soumettre à la commission électorale, dans leur dossier de candidature, un programme de développement et de gestion du basket sénégalais, qui sera mis à la disposition de tous les clubs votants.

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BASKET

➢ Ce sont les clubs qui voteront pou élire

et non les Ligues locales de basket. Depuis la création de la fédération, ce sont les ligues qui votent à la place des clubs

alors que sans les clubs, il n’y a pas

de basket. Avec cette nouvelle mouture, ce

sont les associations qui ont le droit de vote.

➢ De neuf, les personnes ressources du minis-tère des Sports siégeant dans le comité de direction passeront à cinq. Communément appelés « cooptés », le nombre (élevé ?!) de ces cadres du ministère des Sports ne trouvait pas toujours l’assentiment des acteurs du mouvement associatif du basket.

Les Articles 16 et 17 portant sur le Comité de direction (et non plus Comité directeur), men-tionnent que «le Comité de direction est composé des membres élus au scrutin secret en Assemblée générale, au nombre de vingt deux, des personnes ressources, au nombre de cinq, nommées par le ministre chargé des Sports».

➢ La mise en place effective d’un système de gestion numérique des licences. Pour des licences numérisées afin d’éradiquer la fraude, le CNBS a expérimenté un logiciel de gestion des licences pour toutes les catégories présentes dans la discipline.

Pour finir, ces nouveaux textes garantissent une lutte sans faille contre toutes formes de violence et toutes sortes de pratiques contraires à l’esprit spor-tif et au fair-play. Le règlement anti-dopage ratisse large et va des produits interdits aux textes pré-voyant les sanctions qu’encourent les incriminés.

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Chroniques de Laye Diaw et Birahim NdiayeSuivez les chroniques vidéos de nos consultants sur www.ndamli.sn

Chronique

Pikine du paradis à l’enfer ?Que se passe-t-il à l’AS Pikine. Après une saison historique en rem-portant le championnat du Sénégal et la coupe du Sénégal, Pikine vit une saison difficile. Eliminée de la ligue de des champions, l’équipe flirte avec la relégation (13ème au classement de la L1 sur 14 équipes). Une situation analysée et expliquée par le journaliste sportif, Abdou-laye Diaw, dans sa chronique hebdomadaire.https://www.youtube.com/watch?v=resaYz2MtzA

L1 : le règne de Mbour Mbour nouvelle capitale du football sénégalais. Qu’est-ce qui explique que des équipes comme Stade de Mbour, Diambars, Mbour Petite Côte dominent la L1 Orange ? La réponse avec le journalistes sportif Abdoulaye Diaw.https://www.youtube.com/watch?v=FBgCNWcRQ2M

Tyson la grosse déceptionSelon Birahim Ndiaye, Mohamed Ndao Tyson a déçu lors de ses sor-ties ces dix dernières années. De l’avis de l’ancien lutteur, le natif de Kaolack devrait sérieusement réfléchir quant à son avenir et pourquoi pas prendre une retraite anticipée.https://www.youtube.com/watch?v=5EvpC7zKd8w

Que retenir de la 2ème journée du tournoi TNTBirahim Ndiaye analyse la deuxième défaite de Zoss dans le tournoi TNT et parle de déception concernant Tapha Tine. Annoncé comme étant le favori de ce tournoi de lutte, initié par le groupe Excaf Tele-coms, le leader de Baol Mbollo a été humilié par Ama Baldé Selon le chroniqueur de ndamli.snhttps://www.youtube.com/watch?v=N2dRsJC5mFs

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