e-mag de ndamli n°19

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Editorial

Edito...

Pierre De Coubertin disait que l’essentiel c’est de parti-ciper en parlant de joutes sportives mais pour le foot-

ball sénégalais ce sera : « participer, c’est essentiel !». Dans la quête de trophées pour le sport en général et le foot en particulier, il faut habituer nos jeunes athlètes à la compé-tition.Non seulement, sur le plan local mais également au niveau international. Cela passe par une organisation régulière de championnats nationaux mais aussi par une participation assidue aux compétitions de jeunes dans le continent afri-cain et ensuite dans la sphère mondiale. Habituer nos jeunes joueurs aux rencontres de haut niveau est le meilleur moyen de les préparer à gravir des échelons, maintenir le niveau requis et imposer le Sénégal comme un potentiel vainqueur.Certes, le football sénégalais n’a toujours pas un trophée de champion dans ses vitrines mais un tapis rouge est en train d’être déroulé pour un ornement futur certain. Les autorités du football et du pays tiendraient le bon bout, alors il ne faut surtout pas lâcher prise. La raison de cette euphorie inhabituelle est à chercher dans les bons résultats de nos équipes nationales de football : victoires des Lions en amical contre les U23 locaux puis contre la Gambie en éliminatoires du CHAN, victoire des Lions A en match de qualification de la CAN 2017 et last but not least l’extraordinaire parcours des U20 en Coupe du Monde de la catégorie.

Dans ce bouquet de réussites, c’est plus la demi-finale de Coupe du Monde des U20 qui a retenu notre attention. Tout d’abord, parce que c’est la première fois que le Séné-gal atteint ce niveau de performance dans une discipline majeure. Ensuite, c’est dans une catégorie intermédiaire qui

permet d’envisager une montée en compétence imminente et évidente. Et enfin, cela est arrivé à la suite d’un processus et d’une organisation de la fédération sénégalaise de foot-ball et du ministère des sports à saluer et à pérenniser. Cela est allé de la structuration des sélections de jeunes et de leur redynamisation ; à la participation des Lions à des tournois majeurs africains et mondiaux. Sans oublier l’or-ganisation des compétions internationales par le Sénégal : une bonne CAN U20 organisée à Dakar et Mbour au mois de mars et dans laquelle le Sénégal s’est brillamment illus-tré jusqu’en finale (déjà une première) avant d’être privé de coupe continentale par le Nigéria. L’organisation de la CAN U23 du 28 novembre au 12 dé-cembre prochain au Sénégal confirmera ces bonnes dispo-sitions.

Ce satisfécit pré-hivernal 2015 est une bonne raison de continuer à dérouler cette stratégie de construction à la base. Elle est pertinente et contribuera à améliorer et so-lidifier la formation des jeunes sportifs du pays et de la diaspora. Elle constituera un excellent levier de croissance des capacités techniques et tactiques et sera, en plus, une formidable école d’apprentissage de l’esprit de compétition. Les prochaines étapes et/ou objectifs de cette nouvelle am-bition seront un bon tournoi des U23 à la CAN à domicile en fin d’année, la qualification aux JO 2016 de Rio, un bon parcours aux Jeux Africains de Brazzaville en septembre prochain, la qualification des Lions locaux au CHAN 2016 au Rwanda et la qualification des Lions A à la CAN 2017 au Gabon. Après les résultats du mois de juin, l’espoir est permis !

La bonne raison

Coura FALL

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Emag ndamlile magazine sportif du Sénégal

par Sonatel MultimédiaTél : 221 33 829 53 37

Fax : 221 33 822 54 09email : [email protected]

Instances sportives internationales

L’Afrique en parent pauvre

Editorial

Brèves

Equipe nationale:

Cissé à du boulot

Ligue 1:

Enjeux d’une fin de saison indécise

Mondial U20: Reversants «lionceaux»!

Basket:L’assemblée générale

élit un nouveau président

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Sommaire

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Conseillers et Commissions de FSBB : Le Président a fait son choixNouveau Président de la Fédération sénégalaise de basket officiellement installé le 3 juillet 2015, Babacar Ndiaye a constitué le gros de son équipe dirigeante. Il ne manque que les commissions techniques et ar-bitrales qui seront pourvues après un appel à candidatures. Contrairement aux commissions sociales et genres qui, elles, seront pourvues par nomination.Conseillers spéciaux du Président de la Fsbb : Monsieur Serigne Mboup, ancien président du Cnbs, Mon-sieur Ass Gaye ancien président de la Fsbb et membre du comité directeur, Monsieur Ameth Dieng et Monsieur Serigne Mbaye.Commissions fédérales : Compétitions : Atoumane Gaye; Organisation : Mandogal Camara; Médicale : Charles Valérie Alain Kinkpé; Juridique : Pape Jean Seye; Finances: Momar Gueye; Marketing- Sponso-ring : Samba Gueye; Joueurs : Assane Ndiaye; Jeunes : Assane Mbaye; Des Ligues : Gora Mbaye; Commu-nication: Bamba Kasse; Secrétaire permanent : Mamadou Ndiaye; Chargé de mission : Monsieur Ndiaga Makhtar Ndiaye; Intendant : Monsieur Assane Badji

Jeux Africains : Lions U23 de foot pas gâtésLa Confédération africaine de football (CAF) a procédé au tirage au sort pour les tournois masculin et féminin des Jeux africains 2015, qui auront lieu du 3 au 18 septembre à Brazzaville. Les Sénégalais de-vront ainsi affronter le Ghana, l’Egypte et le Nigeria dans le groupe B. Pas gâté l’équipe des moins de 23 ans du Sénégal est placée dans le groupe B du Tournoi masculin des Jeux africains, supposé le plus corsé. Les Sénégalais devront jouer contre les sélections U23 du Ghana, de l’Egypte et du Nigeria, durant cet événement qui a lieu tous les quatre ans. Les Ghanéens avaient remporté le titre à Maputo, lors des Jeux africains 2011. Groupe A: Congo, Soudan, Zimbabwe, Burkina Faso. Groupe B : Ghana, Sénégal, Egypte, Nigeria)

« Affaire Ama Baldé », ce n’est pas fini (CNG) !L’affaire Ama Baldé n’est pas encore finie. Le CNG a décidé de dire son mot avec l’ouverture d’une enquête par la convocation, pour une audition, des lutteurs identifiés dans les vidéos et sur les photos qui lui sont parvenues. Le comité national de gestion de la lutte planche actuellemnt sur cette affaire de violences lors du face-à-face de la troisième et dernière journée du tournoi TNT. Dans le lot des visés, on trouve des lutteurs, des accompagnants et d’autres acteurs. Ils seront tous entendus par le CNG qui ne veut laisser ces actes impunis par l’administration sportive de la lutte au Sénégal. «La commission compétente est en train d’auditionner certains acteurs de la lutte qui ont été clairement identifiés dans des vidéos, des pho-tos», confie Thierno Ka, chargé de communication du Cng qui ajoute que ce n’est pas un cas individuel (en évoquant la sanction pénale de Ama Baldé) que la commission étudie, mais l’ensemble du monde de la lutte».

L’UASSU participe aux UNIVERSAIDES 2015 A GWANJU La délégation sénégalaise est composée de 5 athlètes et une judoka. Les compétitions d’athlétisme ont démarré depuis le 07 juillet 2015. Daouda DIAGNE 200 M; Ibrahima MBENGUE 400 et Re-lais; Ousmane SIDIBE 400M et Relais; Amadou NDIAYE 400M Haies et Relais; Moulaye SONKO 100 et 200 M; Ndeye Oumy KAMARA : JUDO; OFFICIELS : Mamadou FALL; Coach : Nicolas NDIAYE; Docteur : Eusebio ANDRADE

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La Fédération internationale de foot-ball (FIFA) va élire un nouveau pré-sident, probablement en début 2016. Il est peu probable que le successeur de Sepp Blatter, démissionnaire à la suite du scandale de corruption qui secoue cette structure, soit un Africain. Numéro 2 de la FIFA en sa qualité de vice-président sénior, le patron de la Confédération africaine de football (CAF), le Camerounais Issa Hayatou, a peu de chances de succéder au Suisse. L’évocation de son nom dans des scandales de corruption, notamment dans l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar, constitue un handicap pour lui. Quid de la candidature de Musa Bility, le président de la Fédération libérienne de football ? Elle semble plus tenir de l’anecdotique que d’un projet crédible. L’accession à la tête d’une Fédération internationale sportive (FIS) n’est pas donnée au premier venu. Il faut blanchir sous

le harnais et se constituer un vaste et solide réseau de soutiens. Des atouts dont est dépourvu le Libérien. A ce jours, seuls quatre dirigeants afri-cains ont réussi à accéder à la tête d’une FIS (voir encadré).Mis à part ces quatre dirigeants, le continent africain est réduit à jouer les seconds rôles dans les instances sportives mondiales. Pourtant, à en croire le président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF),

Lamine Diack, il dispose d’un atout de taille : «Dans les grandes compéti-tions, on perçoit l’Afrique comme un seul pays», ne cesse-t-il de rabâcher, invitant les dirigeants à « organiser » cet «atout». Seulement, les 54 pays africains membres de nombre d’ins-tances sportives internationales n’ont jusque-là pas réussi à parler le même langage. Une situation préjudiciable aux intérêts du continent. Illustration : Issa Hayatou, qui, en 2002, avait fondé beaucoup d’espoirs sur les voix africaines dans sa tentative de conquête de la FIFA, avait été battu à plate couture par Sepp Blatter : 139 voix contre 56. De l’avis d’ob-servateurs, de nombreuses voix du continent lui avaient fait défaut. Quatre ans auparavant, il y a eu le mot d’ordre de la CAF pour le soutien au patron du football euro-péen de l’époque, le Suédois Lennart Johansson, au profit de Blatter.Cette faiblesse de l’Afrique est alimentée par sa désunion, mais

FOOTBALL

Instances sportives internationales

L’Afrique en parent pauvre

Disposant du plus grand nombre de membres, l’Afrique peine à exister dans les instances spor-tives mondiales. La faute à son manque d’organisation et d’union, l’exposition de ses membres à la corruption et à sa faiblesse économique.

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surtout la corruption en cours dans les instances sportives mondiales, où on se plaît à tourner en dérision la cupidité des dirigeants du conti-nent à travers cette formule : «Les Africains ne résistent pas au dollar.» Au congrès de la FIFA tenu à Pa-ris en 1998, marquant l’arrivée de Blatter aux commandes de l’instance mondiale en remplacement de Joao Havelange (qui n’avait pas brigué un nouveau mandat après 24 ans de présidence), des accusations de corruption avaient été agitées contre des délégués africains, accusés d’avoir ignoré le mot d’ordre de la CAF et monnayé leur vote au camp de Blatter.L’Afrique a payé un lourd tribut au «Qatargate», en référence aux soup-çons de corruption ayant entouré l’attribution du Mondial 2022 au riche Emirat. Ses représentants au comité exécutif de la FIFA sont ac-cusés d’avoir touché des pots-de-vin et orienté leur vote en faveur de la candidature du Qatar.Mais le scandale de corruption qui

a le plus écorché l’image de l’Afrique est celui de Salt Lake City. Des seize membres du Comité international olympique (CIO) soupçonnées d’avoir bénéficié des largesses de la ville américaine pour l’organisation des Jeux d’hiver de 2002, sept étaient originaires d’Afrique. Même si le juge Kéba Mbaye avait par la suite joué un rôle central dans l’assainissement et la restructuration de l’organisation faîtière, le mal était déjà fait pour le continent africain.Dans le sillage des révélations dé-coulant du scandale de la FIFA, des soupçons de versement de pots-de-vin en vue de l’attribution des Coupe du monde 1998 et 2010 pèsent res-pectivement sur le Maroc et l’Afrique du Sud.Au vu de son ampleur et des en-jeux charriés par le sport-business, il est manifeste que le phénomène de la corruption dépasse largement l’Afrique. Pourtant, elle est le conti-nent qui paye le plus fort pour ces dérives. Faute d’infrastructures à la hauteur

et d’une vision intégrant le sport comme un instrument économique, le continent africain est également en marge de l’organisation des grandes manifestations sportives mondiales. Mis à part la Coupe du monde 2010 de football en Afrique du Sud, les deux dernières éditions de la Coupe du monde des clubs au Maroc et la Coupe du monde d’athlétisme 2014 dans ce dernier pays, aucun autre grand rendez-vous sportif de grande envergure ne s’est jamais déroulé sur le sol africain.

Faute de s’unir et de s’organiser en lobby, l’Afrique est ainsi réduite à subir le cours de l’histoire et d’être le parent pauvre dans les instances sportives mondiales. Heureusement que ses dirigeants qui ont pu émer-ger dans le système (Kéba Mbaye, Lamine Diack, Mustapha Larfaoui, Abdoulaye Sèye…) ont donné une autre image, autrement plus relui-sante, du continent.

FOOTBALL

Les quatre Africains patrons de FISQuatre dirigeants africains ont réussi à briser la mainmise exercée notamment par les Euro-péens et les Américains sur les instances sportives mondiales, en accédant à la présidence de Fédérations internationales sportives (FIS). Et pas des moindre.

Mustapha Larfaoui (FINA)L’Algérien Mustapha Larfaoui est le premier Africain à avoir dirigé une Fédération interna-tionale sportive. Président de la Confédération africaine de natation (CALA), il est propulsé à la tête de la Fédération internationale de natation (FINA) dont il était membre du bureau (1972-1976), puis vice-président (1976-1988), avant d’être élu président, en 1988. Après plu-sieurs mandats consécutifs, il quitte la tête de cette organisation en 2009, après avoir réalisé un travail titanesque. Agé de 83 ans, il est président d’honneur à vie de la FINA.

Lamine Diack (IAAF)Président de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA) pendant 30 ans (1973-2003), le Sénégalais Lamine Diack a intégré le Conseil de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) en 1976 dont il est devenu la même année l’un des vice-présidents. Promu 1er vice-président en 1991, c’est à lui qu’est revenue la responsabilité de diriger cette structure, huit ans plus tard, à la suite du décès de l’Italien Primo Nebiolo. Depuis lors, il a été régu-lièrement reconduit. C’est en fin août 2015 qu’il va quitter ses fonctions, à l’âge de 82 ans. Il a mené des combats décisifs qui ont débouché sur la démocratisation de l’IAAF, la recon-naissance de l’Afrique et le développement de l’athlétisme dans le monde.

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FOOTBALL

Abdoulaye Seye Moreau (FIBA-Monde)Président de la Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) de 1974 à 1993 puis de la Confédération africaine (FIBA Afrique), de 1993 à 1998, et vice-président de la Fédéra-tion internationale de basket-ball amateur (FIBA) de 1994 à 1998, le Sénégalais Abdou-laye Sèye Moreau devient le patron de cette organisation de 1998 à 2002, lorsque la FIBA adopte le principe de la présidence tournante par continent. En 2010, il est intronisé au FIBA Hall of Fame (Panthéon de la FIBA) pour les immenses services rendus à la balle orange. A bientôt 86 ans, il reste un passionné de basket.

Hassan Moustafa (IHF)Président de la Fédération égyptienne de handball, c’est à la tête du comité d’organisation du championnat du monde masculin 1999 qui a lieu en Égypte que l’Egyptien Hassan Mustafa a poli son image de présidentiable. En novembre 2000, il est élu président de la Fédération internationale de handball (IHF) lors du congrès de l’IHF à Estoril. Depuis lors, il enfile les mandats. En 2013, il est réélu (150 voix pour, 3 contre et 4 blancs) pour un 4e mandat pour continuer à conduire les destinées du handball mondial dont le rayon-nement s’est accru sous son magistère. Il est âgé de 70 ans.

Nawal El MoutawakelUne «présidentiable» en attenteMédaillée d’or au 400m haies aux JO de Los Angeles en1984, Nawal El Moutawakel est entrée dans l’histoire en devenant la première femme africaine championne olympique. Après une carrière bien remplie et un diplôme d’éducation physique obtenu à l’Univer-sité de l’Iowa (USA), elle est l’un des dirigeants les plus en vu de la planète sport. Ancien ministre des Sports (97-98 puis 2007-2009), elle collectionne depuis deux décennies des responsabilités notamment au sein de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) et du Comité international olympique (CIO) : membre du Conseil de l’IAAF, membre de la

Commission exécutive du CIO et présidente de la Commission d’évaluation pour les JO 2012 et de la Commission de coordination des JO de 2016 et vice-présidente du CIO.

Des charges qui lui confèrent un profil de «présidentiable». Seulement, elle n’a jamais osé tenté sa chance. Son nom avait été avancé en 2013 pour succéder à Jacques Rogge à la tête du CIO, mais elle a laissé la voie livre à Thomas Bach. Idem pour les commandes de l’IAAF que Lamine Diack s’apprête à quitter. Elle formait avec le Britannique Sebastian Coe et l’Ukrainien Sergueï Bubka le trio des prétendants avalisé par le président Diack. La Marocaine s’est une nouvelle fois désistée pour laisser les deux autres se livrer un rude duel. Frilosité ou stratégie ?A 53 ans, l’ancienne championne, qui passe pour être le dirigeant africain le plus en vu actuellement sur la scène sportive mondiale, a l’atout la jeunesse avec elle. Mais, à un certain moment, il lui faudra «plonger» au risque d’être une éternelle seconde.

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FOOTBALLEQUIPE NATIONALE

Cissé a du boulot !L’état de grâce est fini pour Aliou Cissé. Plé-biscité à la tête de l’équipe nationale du Sé-négal, le nouveau patron de la Tanière fait désormais face aux exigences de supporters toujours difficiles à satisfaire. La première sortie des «  Lions  » en éliminatoires de la Can 2017 a déjà campé le décor.

Entre un capitaine teigneux et un entraineur finaud, le fossé est grand. Très grand même. Car bon joueur et capitaine emblématique ne

font pas forcément un meilleur entraineur. Les deux mondes sont tellement différents que le passé sur les terrains fait souvent ombrage au présent sur le banc. Aliou Cissé est en train de le découvrir peu à peu. Un match officiel et déjà une pression qui s’accentue. Après les deux premières sorties victorieuses devant le Ghana (2-1) et le club de Ligue 2 française du Havre (2-1), un vent de renouveau a soufflé sur la Tanière, balayant quelques doutes pour légitimer le choix porté sur l’ancien capitaine de l’équipe nationale dont la candidature a été appuyée par tout un peuple.

Très attendu pour redonner une nouvelle personnalité à une équipe nationale en pleine déchéance, Aliou Cissé ne pouvait espérer meilleur départ, lui qui a profité de son pas-sage en équipe nationale Olympique pour se frayer un chemin vers le sommet. Mais la voie semble beau-coup plus sinueuse que le coach des « Lions » l’imaginait. Car si les deux matchs amicaux ont permis à l’espoir de renaitre, la première sortie en éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations « Gabon 2017 » a fait resurgir des doutes que les Sénégalais commençaient à enterrer.

Le Burundi, premier test grandeur natureLe 13 juin était coché en majuscules dans le calendrier. Pour la première fois depuis sa nomination à la tête de l’équipe nationale, Aliou Cissé allait en effet passer son premier test devant le public sénégalais. Les « Lions » recevaient alors le Bu-rundi pour le compte de la première journée des éliminatoires de la Can 2017. Une sortie aussi déterminante dans la perspective de la qualification à Gabon 2017 qu’importante pour le tout nouveau sélectionneur natio-

nal. Dans une ambiance stressante, la préparation de cette première rencontre du groupe K en disait long sur son importance, aussi bien pour le groupe que pour le technicien qui sont attendus pour faire effacer les cicatrices de la triste et décevante campagne continentale en Guinée Equatoriale cette année.

L’ampleur de l’élimination des « Lions » au premier tour de ce ren-dez-vous a pesé de tout son poids sur cette réception des « Hirondelles » du Burundi. Gagner pour lancer idéalement la campagne qualificative, confirmer en match officiel le bon début en amical et se réconcilier avec un public dé-sabusé, l’objectif d’Aliou Cissé et ses hommes étaient clairs. Favoris, Sadio Mané et compagnie se devaient tout de même de le prouver sur le terrain pour légitimer ce statut que leur donne un passé plus reluisant que celui d’un adversaire qui est à des an-nées-lumière du prestige du Sénégal.

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FOOTBALL

Trois points et des doutesMais entre la réalité des chiffres et du prestige et la vérité du terrain, il y a une grande différence que ne sau-raient combler de simples paroles.

Le coach des « Lions » le sait très bien, il sera jugé sur les résultats, mais également sur les changements qu’il aura apportés à cette équipe à la personnalité frileuse. Car s’il a été plébiscité pour prendre les rênes de

l’équipe, c’est parce qu’il était attendu de lui qu’il pose son empreinte de guerrier sur la Tanière comme il l’a fait à l’époque où il portait le bras-sard : la rigueur, la hargne, l’esprit gagneur. Dans les intentions, l’esprit colle aux aspirations des Sénégalais et c’est le

premier chantier de l’ancien capitaine des « Lions », redonner une âme guerrière à son équipe pour se lancer à la conquête du ticket pour la Can 2017.

Une longue marche que la bande à Mame Biram Diouf a très bien débuté avec le succès éclatant sur les Burun-dais, une victoire 3-0 qui place déjà le Sénégal en tête de sa poule, à égalité de point avec le Niger, vainqueur de

la Namibie sur le score étriqué de 1 but à 0. Mais de ce succès, il n’y a que les trois points glanés qui retiennent le plus l’attention, car en dépit des apparences, cette performance n’a pas permis de dissiper les nuages qui entourent la Tanière. Loin de là.

Un chantier énormeA l’issue de ce match, Aliou Cissé s’est rendu compte, au même titre que ses joueurs, que la tâche est en fait beaucoup plus compliquée qu’il ne l’aurait pensé. La victoire n’est en effet que la partie éclairée d’un tableau sombre que cache misérablement la piètre qualité du jeu proposé par ses hommes. Eux-mêmes le recon-naissent et c’est tout un symbole de voir Kara Mbodji le souligner. « On l’a gagné mais je pense que nous pouvons jouer mieux que ce que nous avons produit aujourd’hui parce que le groupe est composé de joueurs talentueux capables d’offrir un jeu à la hauteur des attentes », a reconnu le défenseur central des « Lions ». Un jeu lent et décousu, une équipe sans connexion, des joueurs en manque de repères et de cohésion, autant dire que le chantier est colossal et le patron de la Tanière est conscient de l’ampleur de la tâche. « Il y a une équipe qui est en train de naître, tout ne sera pas parfait du jour au lende-main. Je savais que tout ne serait pas parfait dans ce match. Mais ce qui est important, c’est de démarrer avec une victoire. On va continuer à mieux peaufiner notre jeu. Il faut à chaque match être meilleur, être fort, être costaud et essayer de développer un football pour gagner ». Un discours qui résume parfaitement la situation. Il faudra vite se ressaisir car le temps n’attend pas.

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FOOTBALL

LIGUE 1-TITRE ET RELEGATION

Enjeux d’une fin de saison indécise

Les tendances commencent à se dessiner en Ligue 1. Le premier verdict est tombé sa-medi avec la relégation du Port, tandis que la défaite de l’As Douanes devant l’Olympique de Ngor bouleverse une fois de plus la lutte pour le titre.

Niary Talli tient le bon bout !Et c’est Niary Tally qui tient désormais les ficelles dans cette der-nière ligne droite du championnat. A deux journées de la fin, les « Galactiques » ont repris les rênes du classement en allant s’imposer (2-1) sur la pelouse du Stade de Mbour qui, du coup, est écarté de la course au titre. Un coup de maître pour le club dakarois qui n’a jamais été aussi proche de son premier sacre après la finale perdue en 2011 devant Jaraaf (1-0, 1-3). Mais, c’est encore loin d’être gagné pour l’équipe de Lamine Dieng, il lui faudra résister jusqu’au bout car derrière une meute affamée suit de très près, à la tête de laquelle l’As Douanes et la Suneor. Leader avant la 24ème journée, les Gabelous ont lâché du lest devant l’Olympique de Ngor qui lutte pour sa survie en Ligue 1. Leur surprenant revers (2-0) a permis à Niary Tally de virer en tête tout en les reléguant à la deuxième place avec deux points de retard sur le leader. La Suneor, quant à elle, complète le po-dium en prenant le dessus sur l’Us Ouakam qui, comme un symbole, abandonne le wagon qui mène au trône.

Equipe-surprise de cette saison époustouflante, les « Huiliers » s’invitent ainsi dans un débat qui ne semblait pas les concernait mais Niary Tally et les autres ne peuvent plus les ignorer. En tout cas, ils ont décidé de leur mener la vie dure et de jouer crânement leurs chances. Car, comme l’As Douanes, ils ne sont qu’à deux longueurs du leader soit un point de plus que Diambars (4ème, 39 pts, + 7) et le Stade de Mbour (5ème, 39 pts, -1) qui ferment le club des 5, désormais seuls dans la lutte pour le titre. Une bataille plus que passionnante où le moindre faux-pas coûtera très cher. Niary Tally sait donc ce qui l’attend dans ce sprint final. Comme l’As Pikine, il y a une année, les « Galactiques » tiennent leur destin en main. Mais, Abdoulaye Bâ et ses partenaires devront encore asseoir leur autorité lors des deux prochaines journées, rester solides et impériaux pour éviter une seconde désillusion. A cette étape de la compétition, le faux-pas leur est interdit, la première couronne passera par un sans-faute au risque de se faire doubler sur la ligne d’arrivée. Devant eux, se dressent Mbour Petite Côte, pour qui le cham-pionnat n’a plus d’enjeu, et le Port déjà relégué mais qui voudra faire ses adieux à la Ligue 1 avec honneur. Deux matchs-piège. Deux finales plus qu’importantes.

Au revoir au Port !Loin de cette pression en haut du tableau, le premier verdict de la saison est tombé au bas du classement : la relégation du Port en Ligue 2. Après des mois d’agonie, le club de Malick Daf a fait ses adieux à l’issue de son match nul (0-0) devant l’As Pikine. Un partage des points qui complique du reste la situation des Pikinois, premiers relégables. Avec cette contre-perfor-mance face à la lanterne rouge, le champion en titre a lais-sé l’Olympique de Ngor prendre ses distances. Grâce à leur victoire (2-0) devant l’As Douanes, les Ngorois (12ème, 25 pts, -5) ont repoussé les banlieusards (13ème, 22 pts, -11) à trois longueurs. Et le calendrier n’est pour apaiser la tension et la pression qui pèsent sur les épaules des supporters du club pikinois qui se déplacera sur le terrain de l’Us Ouakam et terminera par Diambars. Au même moment, les Olym-piens recevront le Guédiawaye FC avant un déplacement périlleux à Diourbel où l’attend une Suneor qui n’a d’yeux que pour le titre.

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Comme en 2002 en Corée et au japon, la Coupe du monde U20 « Nouvelle Zélande 2015 » restera à jamais gravée dans la mémoire des Sénégalais

et du football africain. Et mieux que la bande à El Ha-dji Diouf, Sidy Sarr et ses coéquipiers ont bouleversé ce premier rendez-vous international de la Tanière U20 en réussissant à se hisser en demi-finale. Etrillés par le Bré-sil (4-0) en demi-finale et écœurés par le Mali (3-1) dans le match de classement, les poulains de Joseph Koto ont malgré tout marqué les esprits après avoir décroché leur ticket pour les huitièmes de finale grâce à leur position de meilleur troisième d’un groupe survolé par le Por-tugal, suivi au classement par la Colombie. Et ils sont venus de loin pour accrocher ce ticket inespéré. Battus d’entrée (3-0) par les Portugais et contraints au par-tage des points par la Colombie (1-1, but de Mamadou Thiam), les « Lionceaux » ont dû sortir le grand jeu face au Qatar pour valider leur qualification au second tour. Menés pendant plus d’une heure, ils ont réagi en fin de match en égalisant par Alassane Sylla avant que Moussa Koné ne crucifie les Qatariens en toute fin de match. Un succès qui suffit au bonheur de Joseph Koto (sélection-neur) et Malick Daf (adjoint) qui ne s’attendaient sans doute pas à voir leur formation se hisser à ce niveau. Le rêve était alors en marche pour les Juniors sénégalais. Outsider face à l’Ukraine, ils créent pourtant l’exploit de

sortir les Européens qui avaient terminé premier de leur groupe avec trois victoires en autant de matchs. Après avoir été menés, les Sénégalais reviennent au score grâce à Sidy Sarr. Ce huitième de finale restera d’ailleurs l’une des rencontres les plus sensationnelles de ce tournoi avec une séance de tirs au but marquée par les coups de maître du portier sénégalais Ibrahima Sy, auteur de trois arrêts décisifs qui envoient les « Lionceaux » en quart. Ils égalent déjà la performance réalisée par les A en 2002. Mais ils en voulaient plus. Et face à eux se dressaient de surprenants Ouzbeks. Dans un duel épique et indécis, les Sénégalais forcent les portes du destin. Après avoir marqué l’histoire en devenant le premier buteur sénéga-lais en phase finale du Mondial U20, Mamadou Thiam offre la victoire et le dernier carré à son équipe. Mais, la belle aventure s’arrête en demi. Les «  Lionceaux  » s’inclinent lourdement face au Brésil. Une défaite (4-0) qui met fin à un rêve auquel personne ne croyait. C’est finalement à la 4ème place que le Sénégal termine son périple auréolé après la défaite contre le Mali (3-1) en match de classement. Qu’importe, l’histoire retiendra que cette équipe a été la première à offrir une demi-finale mondiale de football au Sénégal. Une sacrée performance.

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FOOTBALL

Mondial U20

Renversants « Lionceaux » !

L’équipe nationale U20 a effacé le record de la génération de 2002. Pour leur première qualification en Coupe du monde, les Juniors sénégalais ont réalisé une performance énorme. Ils sont parvenus à atteindre les demi-finales de la compétition disputée en Nouvelle Zélande.

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BASKET

Fédération sénégalaise de basket

L’Assemblée générale élit un nouveau Président

Le processus de normalisation est passé par plusieurs activités pour arriver à la mise en place de cette fédération. Il y a

eu le séminaire de partage à la suite des ob-servations formulées par la FIBA et le Minis-tère des sports sur les projets de textes. Puis une assemblée Générale extraordinaire pour l’adoption des Textes. Et ensuite, cette Assem-blée Générale ordinaire, au cours de laquelle a été élu le nouveau président de la fédération sénégalaise de basketball Babacar Ndiaye. Ce dernier est sorti vainqueur du duel qui l’opposait à Mathieu Faye. Sur les trois candi-datures déposées pour le poste de président de la FSBB, seule celle de Baba Tandian a été recalée conformément aux critères émis dans les nouveaux textes.

Le nouveau président de la Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB), Babacar Ndiaye, a annoncé comme première mission la réunification de la famille du bas-ket. «Rien ne se fera dans la division. Donc ma première mission consistera à réunifier la famille du basket-ball. Si nous ne sommes pas unis, nous ne pourrons rien faire de grand. Réunification de la famille», a-t-il déclaré après son élection.C’est un véritable plébiscite que Babacar Ndiaye a eu lors de cette assemblée élective de la FSBB après près de deux ans de normalisation. Sur 93 voix possible, il a recueilli 76 voix, plus de 80 % des voix. Une confiance du mouve-ment associatif mais aussi un sacerdoce. Il le reconnait lui-même : «cela va rendre la tâche plus dure».

Babacar Ndiaye, Maitre es DUC

A 48 ans, Babacar Ndiaye devient le 12eprésident de la Fédération sénégalaise de basketball. Avocat au bar-reau de Dakar, il est spécialisé en Droit des affaires. Il est, depuis 3 ans, le président du Dakar université Club section basket. Avant cela, le jeune Babacar Ndiaye avait décroché son Baccalauréat en1990 à Thiès avant de fi-ler à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop. C’est là que son histoire commence avec le basket sur les gradins du petit terrain de basket du Pavillon A du Campus social de Dakar. D’abord comme supporter lambda, puis membre du bu-

reau du comité des supporteurs. Avec ses diplômes de juristes en poche, Babacar Ndiaye, passionné et fidèle aux jaune-noir (couleurs du DUC) intègre les instances dirigeantes du club estudiantin et finit dans le comité directeur du Duc dès 1996. Après avoir gravi les échelons, il est resté vice-président pen-dant 7 ans avant de présider aux destinées du club da-karois ces trois dernières années. Il est marié et père de deux garçons.

En marge de l’Assemblée générale, le ministre des Sports a procédé à l’installation du bureau de la nou-

velle fédération sénégalaise de basketball

Le nouveau bureau de la FSBBPrésident : Babacar Ndiaye1er Vice-président : Demba Seck2ème Vice-président : Pape Banda Ndiaye3ème Vice-président : Mamadou Ndiaye (Diourbel)Secrétaire général : A nommer par le ministre des SportsSecrétaire général Adjoint : Ibrahima NiangTrésorier général : Ndèye Fatou NiangTrésorier général adjoint : Pape Massow Guèye Les personnes ressources (Cooptées) 1-Serigne Mbaye2 –Mme Larry Guèye 3- Momar Guèye4- Cheikh Tidiane Diouf5- Henriette Dior Diouf6- Aïda Ndong (Parcelles)7- Lamine Savané

La transition a duré deux ans. Le Comité de Normalisation du Basket Sénégalais va céder la place au nouveau président de la fédération Sénégalaise de Basket-ball, Babacar Ndiaye, qui a été élu le 27 juin lors de l’Assemblée Générale Ordi-naire au CICES de Dakar.

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