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EDITION SPECIALE L’ANIMAL RÈGNERA EN MAÎTRE Le roi du Salon. On y attend pas moins de 30.000 visiteurs sur ce thème animalier repris à l’unisson par les 119 antiquaires participants, belges et étrangers, toutes les disciplines artistiques confondues. Une édition 2015 particulièrement étincelante comme en témoigne cette Broche libellule, présentée par la galerie courtraisienne Epoque Fine Jewels. Broche libellule ancienne 'en tremblant' de Joseph Nivelon, sertie de saphirs, rubis et diamants montés sur platine et or. Dans son écrin d'origine. Paris, vers 1905.

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Carnet Antica

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E D I T I O N S P E C I A L E

L’ANIMAL RÈGNERA EN MAÎTRE Le roi du Salon. On y attend pas moins de 30.000 visiteurs surce thème animalier repris à l’unisson par les 119 antiquairesparticipants, belges et étrangers, toutes les disciplines artistiquesconfondues. Une édition 2015 particulièrement étincelantecomme en témoigne cette Broche libellule, présentée par lagalerie courtraisienne Epoque Fine Jewels.

Broche libellule ancienne 'en tremblant'de Joseph Nivelon, sertie de saphirs, rubiset diamants montés sur platine et or. Dans

son écrin d'origine. Paris, vers 1905.

Vue de la galerie. A gauche l’artiste Keturah Zimran, puis Alice Nampitjinpa, Narputta Jugadai, © Ikuntji Artists. Naomie Hobson.

Notre signatureVous proposer l’excellence en Art Indigène d’Australie • Des œuvres rares ou d’artistes émergents • Une provenance éthique «centre d’art», garantie d’une haute qualité, reconnue par les grandes institutions • Une expertise pointue de 15 ans • Un programme d’expositions thématiques • Partager une passion, à la rencontre de la diversité artistique de ce mouvement.

Galerie Aboriginal Signature • www.aboriginalsignature.com • 101 rue Jules Besme, 1081 Bruxelles • tel : 32(0)475 55 08 54Galerie spécialisée en Art Aborigène • Horaires des expositions : de 14 à 19h du mercredi au samedi. A d’autres moments sur simple RDV.

ExpositionPapunya Tula : Big Bang

jusqu’au 7/11/2015

KALÉIDOSCOPE MILLÉN AIRE

A travers les vibrations de signes Aborigènes millénaires, découvrez la plus ancienne culture continue et un courant artistique qui a changé à jamais la vie d’un des derniers peuples nomades.

ExpositionKaleïdoscope millénaire du 18/11 au 17/12/2015

Ningura Napurrula. 153 x 122 cm. Acrylique sur toile. © Papunya Tula

Lena Nyadbi, dans l’architecture du Musée du Quai Branly. Pigments. 60 x 80 cm. © Warmun

Œuvre collaborative magistrale Ngura Tjuta, artistes femmes de Tjungu Palya ©. 200 x 200 cm

Cette fois, ce sont toutes les bestioles de lacréation qui font leur salon, les grosses, lespetites, à poils ou à plumes, même les coc-

cinelles sont de la partie. Car en cette année 2015où tant d’animaux prennent la porte de sortie pourcause d’extinction, le Salon Antica Namur lescaresse dans le sens du poil, illustrant à quel pointl’animal a été et reste bien plus qu’un simple sujet

parismatch.com

Cover : © Epoque Fine Jewels, Belgium. Ed. responsable: François Le Hodey. Rédacteur en chef : Marc Deriez. Responsable éditorial : Jean-Pierre Tordeurs - Tel: +32 2 211 29 11. Publicité IPM Advertising Michel Druart 02 211 29 10. Dominique Flamand - 02/211 31 55. Chis Dreesen 0497/804 352. Conception graphique : Manuela Riozzi - Trinôme. Supplément promotionnel détachable et gratuit de Paris Match n°739 du 5 novembre 2015. Ne peut être vendu séparément.

P a r P h I L I P P E F I é v E T

De LA LIBeLLuLe Au MATOuANTICA FAIT PATTE DE VELOURS

spécialAnticaNamurFineArtFairmatch

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d’inspiration universelle, mais une référenceconstance ici bas comme ailleurs, dans le mondeéthéré des esprits. L’animal se barre, mais l’hommegarde son empreinte, son souffle, sa puissance,dans les expressions artistiques les plus variées,porcelaines, céramiques, tableaux, bijoux, mobilier…Attention chefs-d’œuvre ! On évolue, du coup, dansl’univers d’Alice au pays des merveilles : le mobi-lier se balade sur des pattes de lion, les bijouxvolettent comme des lucioles, les lapins prennent latangente hors champ et les bestiaires les plus fabu-leux s’emmêlent la crinière dans les tableaux. Miroirdéformant de nos facéties, l’animal peut aussi êtredrôle quand il caricature l’humaine nature, singe etchien n’hésitant pas à chiper la place de leurs maî-tres. Il peut aussi surprendre avec des mises enscènes particulières autour d’un papillon bien luné,d’un triple trophée ou d’un ours mal léché. LesAnglais tomberont en pâmoison devant les gra-vures de chevaux, les amateurs d’art asiatique enlévitation face à des animaux si omniprésents enChine, au Japon, au Tibet ou en Corée, et pas seu-lement dans l’horoscope ou les tapis anciens.Oiseaux rares et bêtes de concours, il y en aura pourtous les appétits et toutes les bourses, même leschasseurs en quête de bronzes y trouveront leurcompte : Bambi leur fait déjà les yeux doux. Le regar-der, c’est déjà l’adopter !

Le rendez-vous des experts De nombreux experts se relayeront pour aider et conseiller les acheteurs, comme c’est le cas ici de Michel Rullier, expert indépendant

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L’ANIMAL, Thème universel propre à toutes les cultures humaines et toutesles époques de l’histoire, l’animal est le grand inspirateur decette 39ème édition du salon Antica Namur 2015. Un salonapprécié pour son éclectisme et son approche, et manifestementde plus en plus connu hors de nos frontières, à voir le nombred’exposants et de visiteurs étrangers.

Cette nouvelle édition qui, pour la 39ème

fois, donne de la couleur à l’automne,est devenue aujourd’hui un rendez-vousparfaitement incontournable. Commentexpliquez-vous cet engouement qui serenforce année après année ?Luc Darte, co-organisateur du salon. On peuteffectivement considérer qu’AnticaNamur a désormais acquis ses lettresde noblesse et s’est inscrit de manièrepermanente dans le paysage desgrandes foires d’arts et d’antiquités. Jene vous cache d’ailleurs pas que l’an-née prochaine, la quarantième édi-tion sera un moment clef.

39 ans, cela nous ramène à… 1976.C’était une autre époque !effectivement, à l’époque, c’était plu-tôt une foire de mobilier alors qu’au-jourd’hui, la variété est de mise avecdu mobilier anglais, français, maisaussi des tableaux, des bijoux, de l’ar-genterie, des curiosa et objets ‘vin-tage’.

Qu’est-ce qui explique la pérennité d’unsalon tel que celui de Namur ?C’est sans aucun doute son éclectisme,l’aisance avec laquelle les genres et lesdisciplines se côtoient le plus harmo-nieusement du monde. Il y souffle aussiun certain esprit différent des autresfoires d’antiquaires : le public se sentà l’aise, sans stress, sans précipita-tion. Il est entouré d’experts qui peuventle conseiller, il est en présence d’ex-posants de renom, il se sent enconfiance. A cet égard, le profil du visi-teur est déjà révélateur. On côtoie ici,à Namur, aussi bien le professionnelque le grand collectionneur, le curieuxavisé ou celui qui veut se faire plaisirpour quelques centaines d’euros. Il nefaut pas oublier que le Belge est col-lectionneur dans l’âme, mais aussiqu’un tel salon se veut à la portée detous, même des jeunes chez qui le sensdu beau et du goût perdure.

Le groupe Artexis Easyfairs est également organisateur dusalon Eurantica de Bruxelles. L’esprit est différent de celui deNamur ? Quelles sont les spécificités de chacun ?Il s’agit de la même organisation, de la même équipe. enschématisant, on pourrait dire que Namur est plus tradi-tionnel, mais reste un vrai salon d’art et d’antiquités, ce quiexplique d’ailleurs la raison pour laquelle nous avonsajouté, pour la première fois, la dénomination ‘Fine Art Fair’,du fait du nombre de galeries importantes et reconnues, maisaussi que toutes les époques sont représentées, de l’ar-chéologie au 20ème siècle. La vocation d’eurantica se veutplus internationale, ne serait-ce que parce qu’elle draine bonnombre de diplomates, ’d’expats’ basés à Bruxelles etqu’elle a lieu en même temps que Tefaf Maastricht, avec uneclientèle qui visite les deux salons. eurantica existe, poursa part, depuis 34 ans et sa prochaine édition se rappro-chera encore davantage de Maastricht pour s’établir désormais à Malines, à 15 minutes de la capitale.

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AntICA nAMur 2015 Du 14 au 22 novembre 2015, du lundi au vendredide 14 à 19 h. Les week-ends de 11 à 19 h.Vernissage sur invitation le vendredi 13 novembrede 14 à 23 h. ‘Ladies Day’ - entrée offerte auxdames le mardi 17 novembre de 14 à 19h.Nocturne jeudi 19 novembre jusqu’à 22 h.Namur expo - 2, avenue Sergent Vrithoff .Nombre d’exposants : 119Nombre d’experts : 20 pour le vetting, 3 pendant toute la durée du salonEntrée : 20 € - Guide du visiteur gratuit.Informations : 081 32 11 68 - Fax : 081 31 12 91www.antica.be – [email protected]

CONFÉRENCESDimanche 15 novembre à 15h “La représentation de l’animal dans le mobilier duXVIIème au XIXème siècle” par Guillaume Rullier,expert en mobilier du XVIIème au XIXème siècle.Mardi 17 novembre à 15h “La transmission d’un patrimoine artistique aux géné-rations futures” par Carol Liesenberg, Estate Plannerchez BNP Paribas Fortis Private Banking & WealthManagementJeudi 19 novembre à 15h“Edgar Degas, Petite Danseuse de 14 ans. Histoire de la fonte A.A. Herbrard ” par Bert Nordin, spécia-liste en tableaux et sculptures belges du XIXème etXXème sièclesSamedi 21 novembre à 15h“L’art animalier dans la peinture aux XIXème & XXème

siècles” par Raf Van Severen, spécialiste en tableauxdu XXème siècle.

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Stand Bert Nordin Fine Paintings

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PARURE DU MONDE

Le choix de la mi-novembre pour un saloncomme Antica Namur n’est pas le fruit duhasard…Certainement pas, on peut même par-ler de moment idéal ! L’été est passé, onrevient à la maison, on a envie de se cal-feutrer, de redécorer un coin de salon,d’ajouter une petite touche pour tous cesmoments où l’on sera chez soi. On n’estplus très loin des fêtes et, ici, les tenta-tions sont aussi nombreuses qu’origi-nales.

Pour cette 39ème édition, le thème choisiest ‘l’Animal’, dans toutes ses splen-deurs. Pourquoi ?C’est un thème vraiment universel, repré-senté dans l’art du monde entier et quis’exprime aussi bien dans les brocheslibellules que dans le mobilier à pattesde lion, pour ne citer que deux exem-ples. L’animal inspire l’homme depuistoujours, jusqu’à cette marque de voiturequi utilise le cheval comme emblème. Deplus, nous sommes en novembre, enpleine période de chasse. Plusieurs denos exposants proposent des bronzesadmirables. Ils ont une clientèle toutetrouvée car beaucoup de ceux-ci sontprécisément des chasseurs.

P a r P h I L I P P E F I é v E T

vous évoquiez la qualité du salon tant au niveau des 119exposants que des experts présents. Qui sont-ils?De nouveaux exposants, une sélection plus pointue et unefréquentation en hausse imposent une expertise plus stricte.Notre comité de sélection a invité 25 experts qui visiterontle salon en veillant sur la qualité des pièces présentées. Parailleurs, trois experts permanents resteront à disposition desacheteurs pour donner un avis sur l’objet convoité, mais sansse prononcer sur le prix. Du côté des antiquaires, nous avonsle privilège de compter des galeries prestigieuses connuessur la scène internationale comme la galerie epoque FineJewels de Courtrai, régulièrement présente à la Tefaf, à laBrafa et la Biennale de Paris,ou encore le couvent desursulines de Liège, présentant la période Charles X. Nousavons pas mal de fidèles exposants comme Jan Muller, spé-cialiste en oeuvres du XVème siècle à nos jours, René Claeys,spécialisé en tableaux du XXème siècle, Sébastien Tercelinde Joigny, spécialisé en art de la table et en orfèvrerie duXVIIIème siècle ou Henri Vanhoenacker, expert des œuvresexceptionnelles présentées lors des expositions universelles,ainsi que Jean-François Régis présentant les arts décoratifsdu XVIIIème.

Parmi les antiquaires, vous comptez également de jeunestalents qui semblent vous avoir vraiment impressionné.Plusieurs exposants sont des quadragénaires qui illustrentbien l’intérêt des plus jeunes pour les antiquités. Je pense,notamment, à ‘Roissard et Bronze’ qui participera pour lapremière fois au salon de Namur. Le stand de cette gale-rie bruxelloise est un pur joyau de mise en scène et mon-tre à quel niveau se situe leur degré de motivation.

Au salon Antica, on expose, onconseille, on vend, mais on anime égale-ment des conférences. Pour les jeunesétudiants aussi d’ailleurs. en effet, nous ne voulons pas nouslimiter à une simple plateforme decommerce. Nous accueillerons effec-tivement des cours d’histoire de l’artdont certains spécifiquement à desti-nation des jeunes entre 15 et 20 ans.en outre, quatre conférences se tien-dront les dimanche, mardi, jeudi etsamedi à 15h. Guillaume Rullier, experten mobilier du XVIème au XIXème siècle,évoquera ‘La représentation de l'animaldans le mobilier du XVIIème au XIXème;Bert Nordin, spécialiste en tableaux etsculptures belges du XIXème et XXème

siècles, racontera la passionnante his-toire de la statuette ‘Petite Danseuse de14 ans’ d'edgar Degas et celle de laFonderie Adrien-Aurélien Hébrard quia fondu plusieurs dizaines de sculpturesde l'artiste. et le galeriste Raf VanSeveren, spécialiste en tableaux duXXème siècle, évoquera ‘L'art animalierdans la peinture aux XIXème et XXème siè-cles’. enfin, Carol Liesenberg, de labanque BNP Paribas Fortis, abordera‘La transmission d'un patrimoine artis-tique aux générations futures’, sujetqui suscite toujours beaucoup d'intérêt.

Le rayonnement d’Antica rejaillit-il, àvotre avis, sur le tourisme namurois ?Incontestablement ! Lors du premierweek-end, par exemple, tous les hôtelsde la région sont complets. Nos visi-teurs cumulent les découvertes en pro-fitant de l’attrait de cette belle ville enbord de Meuse, devenue une étapetouristique à part entière.

Stand Bie Baert Stand Jerome Pla

Archives Antica 2014.Galeria Miquel Alzueta

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PARIS MATCH DU 5 NOVEMBRE AU 11 NOVEMBRE 2015

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Tant aux yeux de son gouverneur que de son bourgmestre, cette fois encore,Namur bénéficiera d’une aura particulière grâce au Salon Antica. Réceptions, visites,conférences, c’est tout le monde des Arts et des Antiquités qui palpitera durant ladeuxième quinzaine de novembre, dans l’éclectisme et l’authenticité. Rayonnement.P a r P h I L I P P E F I é v E T

NAMUR, AMBASSADRICE EXTRAORDINAIRE DES ANTIQUAIRES

De l’Animal à la Bête politiqueDENIS MATHEN, MAXIME PRÉVOT

VISItE PRINCIèREAu centre Denis Mathen, le Gouverneur de la Province de Namur en compagniede la Princesse Léa (à sa droite) et d’une exposante (à sa gauche)

Dans le contexte qui nous occupe, Maxime Prévotest un patronyme de circonstance.Maxime Prévot, bourgmestre de Namur. (rires) Je n’ai jamais eu le temps de faire des recherchesgénéalogiques à ce sujet, mais il est bien possiblequ’un de mes ancêtres ait été effectivement prévôt enquelque contrée wallonne.

La Ville de Namur est depu is longtemps partenairede ce prestigieux salon qui lui va comme un gant.Que signifie concrètement ce partenariat ?Sur la forme, ce partenariat s’inscrit dans le temps. Laville de Namur y possède son propre stand où elleexpose certaines pièces maîtresses de collection dontelle est propriétaire, ce qui est une belle opportunité pourdonner un coup de projecteur à ces trésors. Quant aufond, grâce à antica Namur, la ville a indiscutablementgagné ses galons à l’échelle internationale dans le sec-teur des antiquaires quand on sait que chaque éditiondraine près de 30.000 personnes venues des quatre coinsde l’Europe, avec des retombées non négligeables pourl’Horeca. Pour la Ville de Namur, c’est l’occasion de fêtercette année les 80 ans de l’acquisition de l’ancienhôtel particulier des comtes de Groesbeeck et des mar-quis de Croix par la Ville de Namur. acquis en 1935 eten 1936, la Ville a décidé d’en faire un musée des artsdécoratifs, ce qui a permis de conserver cet édificeclassé au patrimoine exceptionnel de Wallonie, plus beauet dernier témoignage authentique de l’architecturedu 18ème s. à Namur. Dans le cadre d’antica Namur 2015,le musée a choisi de partager exceptionnellement avecle public un échantillon d’une collection unique de figu-rines en porcelaine et biscuits, principalement d’andenne,des 18ème et 19ème siècles, collection qui illustre lethème animalier de cette année. Cette collection rareenrichira le musée dès sa réouverture programmée en2018. Namur est elle-même une magnifique ville depatrimoine ; c’est un lieu de rencontre important pourtous les amoureux d’art, même si on constate uneouverture vers le contemporain. La valeur de ce patri-moine se conjugue avec l’indispensable audace qu’in-carnent à la fois la ville de Namur et le salon antica.

Vers quel stand vous sentez-vous irrésistiblementattiré ?Le bar, ce ne serait pas correct. Plus sérieusement, jene détiens pas de collection particulière. Mais j’aime lemobilier et tout ce qui gravite autour de l’art de la table.C’est sans doute mon côté bonne fourchette qui prendle dessus.

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A la veille du salon Antica, votre Mercuriale 2015, pronon-cée le 23 octobre dernier au palais provincial, était précisé-ment consacrée au patrimoine. Quelle était votre approche ?Denis Mathen, gouverneur de la Province de Namur.Traditionnelle-ment, une Mercuriale a pour objectif de conduire uneréflexion en posant de nombreuses questions. Parler devalorisation, de protection et de restauration de patri-moine me semble être une manière de lutter contrel’oubli, mais aussi contre cet obscurantisme qui sévit danscertaines parties du monde, comme à Palmyre. LaProvince, en tant que pouvoir intermédiaire, a un rôleimportant à jouer, en particulier au niveau du patrimoineclassé, public ou privé.

Dans quel domaine patrimonial, la Province de Namur jouit-elle, à votre avis, d’une visibilité maximale ?Je pourrais évoquer, à titre d’exemples, le musée FélicienRops, le Musée des Arts anciens ou encore le Trésord’Hugo d’Oignies dont nous avons célébré l’arrivée enprésence de l’Archiduc Lorenz. Notre Palais provincialest aussi, à cet égard, un bâtiment emblématique ; ori-

ginaire du début du 18ème siècle, il atraversé l’ancien régime ainsi que lesrégimes français et hollandais. C’estégalement un outil de travail qui nouspermet de recevoir dignement les chefsd’état et les délégations étrangères.On peut dire que c’est le lieu symbo-lique du rayonnement de la Provincede Namur, ce qui ne doit pas faireoublier d’autres lieux prestigieux denotre patrimoine provincial comme lacathédrale Saint Aubain ou la Maisonde la Culture.

Le thème 2015 du Salon Antica Namur estl’Animal. Ce choix éveille-t-il chez vous deséchos politiques ?Non, il y a longtemps que je necherche plus à être un animal poli-tique car un Gouverneur se doit, avanttout, de prendre de la distance ; il esttenu à un devoir de réserve, même si,au départ, sa nomination est politique.Cela dit, dans le cadre du salon, j’or-ganise une réception, en partenariatavec le BeP, à laquelle sont invités bonnombre d’ambassadeurs ainsi que desreprésentants du milieu des Arts et dela Culture. C’est aussi notre rôle devaloriser notre ville et notre province,et je me réjouis de constater qu’il n’ya pas qu’à Bruxelles que se tiennentdes événements prestigieux.

vous êtes vous-même collectionneur ouamateur d’antiquités ?Je suis d’abord un chineur invétéré.J’apprécie tout particulièrement lescuriosa et les petits bibelots. J’ai com-mencé une petite collection de lévriersen porcelaine anglaise, en souvenir demon enfance, mais j’aime aussi lesstylos, les instruments d’écriture et lesbeaux livres.

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Joaillier créateur, je suis d ’abord un chasseur de pierres.Pour vous, j’aime sélectionner des diamants d ’exception, les « fancy brown diamonds », ceux que l’on appelle « chocolat »,

Ces bijoux, c’est ma passion, pour vous.

PARIS MATCH DU 5 NOVEMBRE AU 11 NOVEMBRE 2015

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A la loupe

L’ANIMAL,SENS DESSUS DESSOUS

Coorganisatrice du Salon Antica, en compagnie de Luc Darte,votre rôle vous porte plus particulièrement vers les relationsavec les exposants, galeries, antiquaires mais aussi la ville deNamur. Dans ce dernier cas, quels sont les musées concernés ?Diane Kervyn de volkaersbeke. Depuis plus de 10 ans, nous col-laborons en effet avec la ville de Namur en favorisant leséchanges, ce qui constitue un bel exemple de collaborationentre le secteur public et privé. Cette année, pas moins decinq musées namurois - communaux, provinciaux et indé-pendants - se partagent un stand de 60m2 : le muséeFélicien Rops, les musées africain et diocésain, le musée d’ar-chéologie et celui des Arts décoratifs. Tous présentent despièces exceptionnelles sur le thème de l’animal.

P a r P h I L I P P E F I é v E T

vous aimez rappeler qu’Antica restenon seulement un salon d’antiquaires,mais aussi un salon de plus en plusqualitatif qui suscite votre enthou-siasme. Parmi les 119 antiquairesbelges et étrangers, quels sont ceux qui vous font le plus frissonner ?C’est une réponse difficile car beau-coup mériteraient d’être mentionnés. Ily a des galeries comme Florence deVoldère, une galerie parisienne spé-cialisée dans les Maîtres flamands quiparticipe à la biennale de Paris etTefaf et nous est fidèle depuis troisans; Ary Jan, spécialisé dans lestableaux orientalistes et du XIXème siè-cle, nous rejoint pour la première foistout comme Roissard et Bronze alorsqu’eric Beaumont et ses tableaux desXVIIIème et XIXème siècles nous accom-pagnent pour la deuxième annéeconsécutive. Nous sommes égalementravis d’accueillir Charly Bailly, troi-sième génération d’antiquaires suisses.Sa galerie est emblématique de notredémarche dans la mesure où il pré-sente aussi bien du moderne que desantiquités classiques. Ainsi, on verra,

dans son stand, cette peinture remar-quable qu’est le tableau Apollon surson char solaire signé Jan Boeckhorstcôtoyant un masque égyptien en boisde l’époque ptolémaïque ainsi queplusieurs oeuvres de Yves Clerc, artistecontemporain encore vivant.

Cette ouverture vers le moderne, c’estpour capter un public jeune ?Pas seulement. Il est important de s’ou-vrir également aux années 60 et 80tout comme au XXème siècle dans sonensemble, le Vintage, le Design, letableau moderne, voire tout à faitcontemporain car le thème de l’animalest récurrent à toutes les époques et faitpartie d’une expérience artistique uni-verselle. C’est la raison pour laquellenous accueillons avec enthousiasmedes galeries comme Miguel Alzueta deBarcelone qui ne fait que du contem-porain mélangé à du mobilier Vintage,Haesaert et Le Grelle qui sont spécia-lisés en mobilier Serrurier Bovy, ouencore Pierre Hallet, Art& Deal, etTraits Noirs, une galerie toulousainenouvellement installée chez nous.

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Stand Couvent des Ursulines

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Stand Charly Bailly fine Arts - œuvre d’Yves Clerc

PARIS MATCH DU 5 NOVEMBRE AU 11 NOVEMBRE 2015

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P a r K Ay y O R K

Avant 1930 et après la seconde guerre mondiale, laBelgique a connu une période artistique mouvementée etde nombreux créateurs n’ont obtenu que bien plus tardl’attention qu’ils étaient en droit d’attendre. L’occasion deredécouvrir ce patrimoine lié à la modernité.

L’antiquaire anversois Raf van Severen est centré sur la pein-ture, essentiellement belge, de 1870 à 1950. À Namur,il montrera une Scène de plage du grand peintre de la

lumière Évariste Carpentier (1845-1922), professeur à l'Académiede Liège et l'un des premiers représentants du luminisme belge,Émile Claus. Mais peut-être serez-vous tentés par la très bellepalette chromatique d'une Dame au piano de Jehan Frison (1882-1961), peint en 1918 ? Sur le thème de cette édition consacréeaux animaux, on pourra voir les Moutons et leur gardienne deHippolyte Lety (1878-1959).

Fondée en 2005 par un jeune trio,Pierre Babut du Marès, FrançoisGolenvaux et Valéry Gillon, la Galeriebelge s’est focalisée sur les œuvres pic-turales belges des 19ème et 20ème s. ellea d'emblée pris le parti de présenter desartistes confirmés sans se confiner àune seule forme d'expression artistique.elle exposera notamment James ensor,Constant Permeke, Fernand Khnopff,Felicien Rops, Léon Spilliaert, PaulDelvaux, Pierre Alechinsky et un JosephLacasse, extrêmement rare puisqu'ils'agit d'une œuvre ‘cubiste’ qui se situetrès tôt dans le siècle.

Fils de restaurateur de tableaux et petit-fils de peintre, Pierre Hallet, expertauprès de la Chambre belge des expertsen Œuvres d’Art, est spécialisé en pein-ture classique et sculptures du 20ème s.,depuis 25 ans avec une prédilectionpour les années 50. Il défend égalementles oeuvres contemporaines, mais pro-posera sur son stand ensor, Alechinskyet Spilliaert, entre beaucoup d’autres.

Spécialisée en peinture, sculpture ainsi que dans les œuvressur papier d’artistes belges reconnus, la galerie NF (NicolasFayt) active depuis plus de dix ans, couvre une période quis’étend du symbolisme aux mouvements d’après-guerre. Sapièce majeure sera ‘Le dernier fiacre’ une oeuvre excep-tionnelle d'Albéric Collin, le maître animalier belge. Crééeen 1906, elle conte l'histoire d’un cocher dépassé par lamodernité. C’est l’un des quatre exemplaires exécutés parla fonderie Valsuani, répertoriée et illustrée dans ‘La sculp-ture en Belgique à partir de 1830’.

expert en tableau auprès de la chambre V.V.e.K.A., ClaeysGallery a sélectionné une collection qui reprend des œuvresde Georges Collignon, Pierre Alechinsky, Floris Jespers,Oscar Gauthier, Jean Milo, Raymond Coninckx, AlbertMasoin et Julien Van Vlassela. Il présentera une huile japo-nisante de Fernand Toussaint et une gouache de Spilliaertdatant de 1927.

Quant au mobilier, il sera notamment présent chez Axel Paironà travers les grands noms de designers comme ArneJacobsen, Poul Kjaerholm ou Pierre Jeanneret et pluscontemporain de Maarten Van Severen accompagnés desœuvres d’un artiste contemporain comme ernst Gamperl quicrée d’exceptionnels objets en bois.

ART MODERNE

Huile sur toile "Nature morte aux Fruits" (160cmx100cm).1913-1914. Joseph Lacasse. Galerie Belge

Dessin sur le thème de la “Gamme d’amour”, Circa 1925, 209 x 135 mm (x2). James Ensor. Pierre Hallet

Le dernier Fiacre(121x53x34 cm).NF Gallery.

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Bibilothèque, Alfred Hendrickx.

Axel Pairon.

Raf van Severen+32 (0)495 54 14 11, +32 (0)3 213 02 23,rafvanseveren.be. Stand F13. Galerie Belge +32 (0)486 82 52 10,www.lagaleriebelge.be. Stand F20.NF Gallery +32 (0)497 444 269,+32 (0)3 345 60 67,www.nf-art-be. Stand E 11.

ClaeysGallery +33 (0) 6 79 66 82 05,www.claeysgallery.com. Stand E05.Axel Pairon+32 (0)498 10 28 15,+32 (0)3 666 00 56,www.axelpairon.com. Stand H14.Pierre hallet+32 (0)475 555 831, +32 (0)2 512 25 23,www.galeriepierrehallet.com. Stand D10.

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PARIS MATCH DU 5 NOVEMBRE AU 11 NOVEMBRE 2015

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Leur enseigne est bien connue et leur marchandise, achetée dans le cadre de succession, souvent de première main. Elle exalte aussi des objets plus spécifiques comme les jolités de Spa, l’orfèvrerie montoise ou les dessins originaux d’un enfant du pays au parcours international.P a r K Ay y O R K

C’est sa 19ème participation à Antica ! Établie à Landenne, unsecteur d’Andenne, Anne-Catherine Simon (Dus’Art Gallery) s’esttournée vers la fin du 19ème s. et le début du 20ème s. et notam-ment l’école du Réalisme. et notamment dans l’école du réa-lisme. Spécialiste de Félicien Rops, elle exposera un ensemblede dessins originaux dont ‘l’Appel aux Masses’, ‘Metella’,réalisé par l’artiste d’après une oeuvre de George Sand et ‘LeFer Rouge’. On pourra également voir une série d’estampes avecdifférentes techniques de gravure en couleur et en noir etblanc sur des sujets très diversifiés qui touchent à la vie pari-sienne, à la vie quotidienne, à l’art érotique ainsi que deuxœuvres de Paul Delvaux à l’aquarelle et l’encre de chine.

Dus’Art Gallery (Anne-Catherine Simon)+32 (0)475 80 48 58, +32 (0)85 61 21 42, www.dusartgallery.be. Stand D07.

EXPOSANTS DE LA RÉGION

La songeuse. Paul Delvaux. Aveccertificat d’authenticité de la FondationPaul Delvaux. Dus’Art Gallery

S A N M I G U E L A R T C O L L E C T I O N S

Spécialiste des Beaux Arts XIXè et début XXè. +32 (0)473 279 301 | www.sanmiguelartcollections.comGand - Belgique

StandH09 bis

Installés dans le centre de Mons, Benoit et Sébastien Tercelin de Joigny, pèreet fils travaillent en binôme depuis 2005 et sont des antiquaires généralistes-peinture, porcelaine, mobilier-, spécialisés dans le 18ème s. et le 19ème s.Ils partagent une passion pour l’art de la table et l’orfèvrerie. Leur forceest d’acheter leur marchandise en Belgique dans le cadre d’expertise réa-lisée pour des successions de grandes familles belges. Les pièces sont doncsouvent de première main. Ils proposeront entre autres, une Marine, typiquedu 19ème s., une chaise Charles X en marqueterie, de la porcelaine deChine de Tournai dans des ensembles complets ou des éléments qui sor-tent de l’ordinaire ou encore cette écuelle au poinçon de Mons datant de1720. Ils présentent également un exceptionnel bronze figurant Léda etle Cygne, signé du grand sculpteur belge Jef Lambeaux (100 cm de lon-gueur).

Benoit et Sébastien tercelin de Joigny +32 (0)475 28 16 46, +32 (0)65 35 37 38, www.tercelin.be. Stand F03

À Spa depuis 30 ans, Arnaud de Spa,généraliste en antiquités classiquestravaille beaucoup avec les succes-sions. expert en jolités de Spa donton pourra voir une belle sélection ausalon, il propose également des bibe-lots, coffrets et émaux, fin du 15ème s.ainsi que des objets insolites du16ème s. au 18ème s. comme ce canon18ème. De la même époque, cettepaire de tableaux de fleurs liégeoisde Coclers qui sera exposée à Namuraux côtés d’un ensemble de meublesde l’ébéniste bruxellois Chapuis (fin18ème s., début 19ème s.) et d’unecommode en acajou avec filets. Lefleuron du stand sera cette très belletable de changeur en ivoire teint vertet marqueterie représentant des per-roquets, des papillons et des fleursdans le gout de Pierre Gole, ébé-niste de Louis XIV.

Arnaud et Sylvie de Spa+32 (0)87 77 46 75, www.arnauddespa.com.

Stand E09.

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Bronze figurant Léda et leCygne de Jef Lambeaux.tercelin de Joigny

Commode en marqueterie d’époque Louis XIV devantune tapisserie du 17e s. représentant Narcisse se mirantdans l’eau. Arnaud de Spa.

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MASTERPIECESC’est à travers ces très belles pièces de jeunes galeries et d’antiquaires belges et internationaux que se dessine le plussûrement la remarquable évolution d’Antica Namur.P a r K Ay y O R K

Signe du destin ? Jean-François Taziaux estné, comme Charles X, un 9 octobre. Iln’en fallait pas plus pour qu’il nourrisseun coup de cœur pour l’époqueRestauration dont il peut se flatteraujourd’hui d’être l’un des spécialistes.Dans sa galerie Le Couvent desursulines, commodes, bibliothèques,fauteuils, chaises côtoient tables etguéridons en bois clairs ou foncés,frêne, érable, orme, palissandre, citron-nier et se conjuguent avec les tableauxnéo-classiques et les pendules, bronzesdorés et objets d'art. Installé dans lecentre historique de la ville de Liège,aux portes de l'Allemagne, de laHollande et de la France, il apporte àsa clientèle privée et publique uneexpertise à l'achat ou à la négociationd'oeuvres d'art. Il présente notammentune monumentale paire de torchères‘aux béliers’ (h :238 cm) exécutéed’après le dessin de Charles Percier,l’un des plus importants ornemanistesdu règne de Napoléon Ier.

Monumentale paire de torchères ‘aux béliers’, Paris (vers1800-1810), (h : 238cm, l : 65 cm, p : 65 cm). Jean-François taziaux. Le Couvent des Ursulines.

Spécialisée dans les bronzes deVienne, armoires du XVIIe siècle et lesbijoux, la galerie Chimara montre unremarquable Chien en bronze deVienne, datant des années 1880, unAigle de mer du sculpteur JosefPallenberg (vers 1910) ainsi qu’unFaucon sur rocher, un autre bronzede Vienne datant de 1880 environ.

À la Galerie Pellat de villedon, on pourra découvrir une pen-dule aux phénix en marbre de Carrare et bronze doré datantde la fin du 18ème s. elle est accompagnée par une Penduleaux béliers et à la bacchante en bronze doré et marbre blancde Carrare, datant de l’époque Louis XVI avec son mou-vement de Folin L’Aîné à Paris. À ses cimaises, une Naturemorte aux homards et aux huîtres de 1890, signée etdatée par le peintre français Émile Gustave Couder (1845-Paris, 1903).

Chien en bronze. Chimara.

Nature morte auxhomards. EmileGustave Couderc.Galerie Pellat deVilledon

Florence de voldère, spécialiste en tableaux flamands du 17ème s. depuis plus de 30 ans, a toujours col-lectionné des tableaux, d’abord les aquarelles, puis son goût s’est affiné pour l’École du Nord. Siau départ, elle a été séduite par son esthétique, avec le temps elle s’est ensuite aperçue qu’elle révé-lait l’état d’esprit d’une époque et, au-delà, une prise de position sur cette même époque explique-t-elle dans un interview. Ce qui l’a finalement poussé à écrire. elle est l’auteur du livre ‘La peintureFlamande du XVIème au XVIIIème siècle’ (Flammarion), préfacé par emmanuel Le Roy Ladurie. Sorti en2004, il a eu droit à un beau succès.

L’entrée duvillage avecmoulin à vent.Joseph vanBredael (Anvers,1688 – Paris,1739). Huile sur cuivre 26 x 34 cm.Galerie FlorenceDe Voldère

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Focalisée sur la Haute Époque, du14ème s. au 17ème s. et particulièrementsur la sculpture du Moyen-Age, la troi-sième génération d’antiquaires De PauwMuller a ciblé des pièces susceptiblesd’intéresser les collectionneurs, maisaussi les jeunes curieux qui n’hésitentplus à les confronter au design. Sur sonstand, on peut voir une spectaculairevierge du 15ème s. dans sa polychromied’origine ainsi qu’une paire d’évêquesassis derrière un pupitre gothique dudébut du 16ème s. La caractéristique decette dernière œuvre qui provient d’unchœur d’église est que l’un des pro-tagonistes semble souriant et l’autre, encontraste, plutôt sévère.

MASTERPIECES

Chez Charly Bailly Fine Art, on peut admi-rer une huile sur toile très rare de JanBoeckhorst (17ème s) illustrant Apollonsur son char solaire. elle provient d’unecollection privée bruxelloise. L’oeuvrede Jan Boeckhorst est représentée dansplusieurs grands musées comme le LosAngeles County Museum of Art et leGetty Museum. Récemment, une autreesquisse pour le cycle Apollon tuant lesenfants de Niobe a été acquise par lemusée d’Anvers. elle a les mêmesdimensions et la même provenanceque le tableau présenté à Namur, àsavoir l’inventaire de Michiel Wauters1679 et l’union des artistes gantois1889.

Régulateurd’époque Louis XVestampillé Adrien-Jérôme Jollain.Édouard de Potterd’Indoye

C’est l’un des plus grands stands d’Antica où plus d’une centained’oeuvres sont présentées. Généraliste surtout en tableaux, JanMuller exposera plusieurs peintures du 16ème s. et du 17ème s. spé-cifiquement des écoles flamande et hollandaise ainsi que dessculptures religieuses des 15ème et 16ème s. flamand, hollandaiset allemand. Il est spécialisé en tableaux romantiques belges avecdes fleurs, des chats, des chiens, mais recherche avant tout laqualité. Il mettra en exergue une Allégorie du Goût peinte surun panneau en chêne, une copie d’après Breughel attribuée àJohann Hans Boets (1635-1671)

L’antiquaire édouard de Potter d’Indoye est passionné par le18ème s. (surtout la fin) et l’époque empire, mais il privilégieavant tout les objets exceptionnels qui lui plaisent. ÀAntica, il présentera une spectaculaire et très rare pairede candélabres en bronze égyptisants d’époque empire(1805), attribuée à Pierre-Philippe Thomire (1751-1843)dont un exemplaire se trouve au palais de Pavlosk, pro-bablement fourni au tsar pour le château de Saint-Michelà Saint-Pétersbourg par le marchand Jérôme Culot tandisqu’un autre modèle siège à la Grande Chancellerie de laLégion d’honneur, hôtel de Salm à Paris. Il a été certifiépar Pieter Hoogendijk auprès de la Tefaf et Pierre Perrin,expert antiquaire à Paris. Parmi les différents objetsphare, on pointera encore une commode à l’anglaise

d’époque Consulat, estampillée Jacob Frères, qui illus-tre à merveille l’art de l’ébénisterie de l’époque ou cerégulateur d’époque Louis XV estampillé Adrien-Jérôme

Jollain.

Paire decandélabreségyptisants(vers 1805),attribué àPierre-Philippethomire.Édouard dePotter d’Indoye.

Allégorie du Goût.Attribuée à JohannHans Boets. Jan Muller

Madonne Schwaben. :De Pauw Muller

Antiquaires

Charly Bailly Fine Art (Genève)+41 (0)22 827 24 24, www.charlybailly.com.Stand H19.Chimara Antiques+32 (0)475 25 04 72, +32 (0)12 26 15 08.Stand E17.Jan Muller :+32 (0)496 26 33 24,www.janmullerantiques.com. Stand D11.

Galerie Pellat de villedon+33 (0)6 07 57 01 20, +33 (0)1 39 02 14 60,www.galeriepellatdevilledon.com. Stand F06.De Pauw - Muller Antiquaires+32 (0)475 36 26 52, +32 (0)9 224 36 35,www.depauwmuller.be. Stand G02.Galerie Florence De voldèret. +33 (0)6 80 38 85 37, +33 (0)1 40 15 93 26. Stand G11.

Le Couvent des Ursulines (Jean-François taziaux) : +32 (0)477 45 53 68, +32 (0)4 223 73 87,www.lecouventdesursulines.com. Stand G13.édouard de Potter d’Indoye +32 (0)475 75 30 00, +32 (0)9 233 69 39,www.depotterdindoye.eu. Stand F05.

Adresses

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Curieux, drôles, singuliers, surprenants, ces étrangesbibelots venus d’ailleurs ont un temps constitué descabinets de curiosité, petits musées privés, avant de sevoir remplacés par des institutions officielles. Le goûtpour l’objet en dehors du commun lui, est resté. À pister au détour des allées.

À LA RECHERCHE DE L’INSOLITE

P a r K Ay y O R K

au début de sa carrière, Bie Baert s’est spécialisée dans le mobilier anglais et s’est aussi tailléune réputation dans le domaine des objets en bois tourné. « Il y a 20, 30 ans, dit-elle, les gensattachaient beaucoup d’importance à leur intérieur. Aujourd’hui, les maisons sont plus dépouillées.Les jeunes d’une trentaine d’années achètent un tableau ou six chaises, de préférence vintage etmettront une antiquité du 18ème ou du 19ème s. en exergue. Quant aux personnes âgées qui ont sou-vent des objets à profusion, elles freinent leurs achats, aussi faut-il se montrer créative. Je travaillebeaucoup par internet ce qui me permet de trouver une nouvelle clientèle, notamment en Chine, oùles grands collectionneurs sont souvent des femmes. Ma marchandise a également évolué. Le mobi-lier anglais, en acajou, séduit moins et je me suis tournée vers le mobilier suédois. Les goûts enmatière d’objets ont également changé. si dans le passé, les coups de cœur portaient sur les ‘jolis’objets, aujourd’hui, c’est ce qui sort de l’ordinaire comme les bois du 18ème s. avec une patine etune forme très spécifique qui est privilégié».

restaurateur de meubles en boispoli uniquement et garnisseur desièges à l’ancienne depuis plus de30 ans, Denis Tissot s’estdécouvert une nouvelle passionrévélée grâce à l’approche durankaku, un art traditionneljaponais de laque à la coquilled’œuf dont les secrets n’ont étéque partiellement percés. C’est enrestaurant un meuble qu’il l’adépisté et il conçoit maintenantmobilier et tableaux à partir decette technique rare.

Le magasin d'antiquités de Frank van Laer à anversbrasse objets et meubles de tous les coins du monde,focalisés sur l'art européen. Chaque pièce est soigneuse-ment sélectionnée pour son caractère unique. Toutes lesrestaurations sont faites dans la maison et chaque objetpossède un certificat qui explique son origine et ses carac-téristiques. À antica, il présentera, entre autres, unearmoire deux corps en noyer dont les portes s’ouvrent endeux étapes et peuvent complètement se replier vers lescôtés. Elle compte encore une serrure d’époque. Il exposeaussi, dans l’idée du thème, une série de quatre animauxde ferme en terre cuite, datant de la fin du 19ème, débutdu 20ème s. ainsi qu’un insolite petit Bulldog de 18 cm enbois sculpté d’origine française et datant de la fin du19ème s. Il servait d’encrier.

Un buste de Neptune en coraux et coquillage, une ancienne mappemondeou des miroirs sorciers aujourd’hui si prisés ? Spécialiste du 19ème s. henrivanhoenacker qui ouvrit sa première galerie à Courtrai avant de s’établirà Bruxelles a le don pour dénicher l’objet rare et précieux. Pour illustrer lethème de cette édition, il a choisi un petit Lion en marbre blanc de Carrare,une création italienne de la fin du 18ème s. ou ce Chien à la Bécasse (95cm) en fonte de fer d'après le modèle de a. Jaquemard (provenant de lafonderie Durenne en France, vers 1870).

Bie Baert. + (0) 477 50 31 33, +32 (0)3 636 33 61, www.biebaert.be. Stand F16.Denis Tissot +32 (0) 474 48 29 56, +32 (0)4 252 52 01. Stand D20.Antiquités Frank van Laer +32 (0)475 29 19 63, +32 (0)3 226 98 88, [email protected]. Stand F15.henri vanhoenacker : +32 (0)475 67 07 39, +32 (0)2 503 54 94, www.vanhoenacker.eu. Stand G15.

Adresses

Chameau, taxidermie, 19ème s., Amsterdam Zoo. Bie Baert

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tableau coquille d'œuf

Lièvre, plâtre patiné (1925). J. Van Ryswyck. Henri Vanhoenacker.

Armoire en deuxcorps, noyer.Frank Van Laer

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BIJOUX DE RÊVEHaute couture, ethnique ou griffés, ces parures,colliers, bagues et bracelets si particuliers ontde quoi affoler les yeux les plus aguerris

P a r K Ay y O R K

On ne présente plus Ciel Mes bijoux,cette enseigne bruxelloise qui

aujourd’hui décline ses activités en plu-sieurs facettes. Patrick Sigal proposedans sa boutique de la galerie de la

reine, une sélection de fascinants bijouxde haute couture avec des piècesuniques et souvent historiques. Sa

femme, Godelieve s’est spécialisée dansle sac vintage et le fils cible le bijou

contemporain.

Un rené Lalique ou un Tutti Frutti de Mauboussin ? Probableque vous trouverez l’objet de votre choix sur le standd’époque Fine Jewels, une entreprise fondée en 1958 parNicole Verschuere. Elle est devenue l’une des maisons les plusrenommées en matière de bijoux anciens avec quelquesépoques de prédilection comme l’art nouveau, le styleGuirlande, l’art déco et les années 40-50. aujourd’hui PatriciaDe Wit y travaille avec sa fille, historienne de l'art et diplôméede l'Institut allemand de Gemmologie à Idar-Oberstein et duHaut Conseil du Diamant à anvers ainsi que son fils Bart Peers,qui a rejoint l'équipe il y a dix ans, après avoir achevé sesétudes de maître-joaillier et avoir fait des stages à Bruxelles età Paris. Il a obtenu son diplôme de gemmologue auGemmological Institute of america.

antiquaire, Laurence Fayolle est experte enbijoux depuis 1998 et est présente sur les plusimportants salons en France, en Belgique ainsiqu’à Hong Kong. Elle s’est focalisée sur lesbijoux de charme, les belles pierres précieuseset les bijoux de haute joaillerie signés. Soncoup de coeur va à une parure de l’époqueromantique : collier et boucles d’oreille en dia-mant,  taille ancienne, à motifs de guirlandes etrinceaux auxquels sont suspendues des éme-raudes en grappe de raisin. Fascinants colliers en bronze du Burkina Fasso

ou en argent, cornalines et tissu duTurkménistan, bagues d’Éthiopie… Si ce sontles objets qui ont une histoire qui vous pas-sionne, mieux vaut avoir à faire à un profes-sionnel qui peut vous la conter, vous montrerdes références de son pays d’origine et décoderavec précision une série de critères comme lespatines, les couleurs ou l’émail. Michelhalter est de ceux-là. À Namur, il présenteranotamment dans le thème du salon, une pairede chevaux moghuls en argent (sterling silver),fin 18èmes.

époque Fine Jewels +32 (0)475 61 68 31, +32 (0)56 22 93 40,www.epoquefinejewels.com. Stand E06.

véronique Malaise+ 32 (0)475 23 49 35,www.veroniquemalaise.com. Stand E 14.

Ciel Mes Bijoux +32 (0)473 932 435, +32 (0)2 514 71 98, www.cielmesbijoux.com. Stand G03.

Laurence Fayolle + 33(0) 6 07 69 99 71, ferradou.wix.com. Stand G06.

Michel halter +32 (0)2 512 28 87, +32 (0)477 609 613,www.halter-ethnic.com. Stand G26.

Broche oiseau1950

Collier Chanel 1970. Ciel Mes Bijoux.

Bracelet Jonc articuléavec deux têtes de

faucons en oppositionaux yeux d’émeraude

en serti clos. Cartier.Laurence Fayolle.

teckel en or, rubis.travail belge des

années 50.Véronique Malaise.

© C

artier

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ADRESSES Paire de chevaux moghulsen argent (sterling silver),fin 18ème S. Michel Halter.

« Les femmes se tournent souvent vers lesantiquaires pour trouver un bijou unique, car lebijou ancien a ceci de particulier qu’on neretrouvera jamais le même modèle.Cependant, il permet de former un ensemblecohérent en complétant une bague par desboucles d’oreille ou un bracelet de la mêmeépoque » Grande spécialiste du bijou françaisancien de puis 25 ans, l’antiquaire-joailliervéronique Malaise est aussi professeurde l’histoire du bijou ! C’est dire qu’elle n’apas son pareil pour conseiller hommes etfemmes à la recherche du joyau d’exceptionoù plus que le prestige d’une signature, elleprivilégie les qualités représentatives d’uneépoque. Elle exposera spécialement despièces art nouveau et art déco.

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INSTITUT DE DUVE À ANTICA NAMUR8 ŒUVRES POUR 40 ANS D’EXISTENCE

Dans le cadre des 40 ans de l’InstitutChristian de Duve, ils sont 8 fantastiques, 8 grands artistes belges contemporains dontles œuvres seront exposées dès le 12 novembre au Salon Antica avant d’êtremises aux enchères 5 jours plus tard, lorsdu gala annuel de récolte de fonds, orga-nisé à l'Hôtel de la Poste de Tour & Taxis.Qui dit mieux ?

On connaît la volonté des orga-nisateurs du Salon d’ouvriraussi celui-ci à l’art moderne

et contemporain. Antica Namur sou-tient par ailleurs la science fonda-mentale à travers l'Institut de Duvepuisque les huit tableaux de la venteaux enchères y seront exposés durantl'ouverture et lors du premier week-end d’exposition, avant de prendre ladirection de l’Hôtel de la Poste bruxel-lois pour la soirée de gala du 17novembre. Antica offre donc l’occasiond’approcher ces tableaux en avant-première, voire de placer déjà desordres d'achat tout en s’accordant unevisite des antiquités présentées. Ces huitoeuvres majeures ont été offertes à lavente par Jean-Luc Moerman, LucTuymans, Stephen Sack , CharleyCase, Pascale Courcelles, Murielemsens, Yves ullens et Benjamin Spark

Parcours d’artistes

Luc Tuymans est considéré comme l’un desartistes les plus influents de sa génération.Il peint le plus souvent à partir d’imagesexistantes dans une buée de lumièrecaractéristique. Stephen Sack est photo-graphe de formation et a développé unprojet très personnel, la mémoire chro-mosomique, évoluant autour du conceptdu temps, de la mémoire et de la traça-bilité, notamment à travers les piècesde monnaie corrodées. Charley Case estavant tout un grand voyageur aimants’exprimer par le dessin, la peinture, lacéramique et la vidéo, chacun de sesœuvres proposant une réflexion sur lerapport aux autres et aux choses. PascalCourcelles aura connu, pour sa part, unepériode d’imageries pop avant des’orienter vers la peinture abstraite pro-pice aux lignes, aux transparences et àla matière. Benjamin Spark est à la foispeintre et plasticien dont l’œuvre sousinfluence est imprégnée de figurationnarrative, graffiti, tag, manga et PopArt. Le prolifique Jean-Luc Moerman génère,de son côté, une circulation constanted’oeuvres hybrides aux couleurs écla-tantes. Quant à Muriel Emsens, c’est laphotographie qui transfigure son regardsur la nature, les plantes et la présencesubtile de la vie.

Soirée de gala et vente aux enchères des 8 tableaux d’artistes belges contemporains le 17 Novembre 2015, à 19h30, l’Hôtel de la Poste à Tour & Taxis. réservations au 02/764.75.87 ou à Yolande de Crayencour : [email protected]. Pour un don, www.deduveinstitute.be.

P a r P h I L I P P E F I é v E T

Charley Case,"Embracing Emptiness", impression àpigments, encadrée. 2014. Estimation : 3.000.€

Luc tuymans, Untitled, aquarelle sur papier, encadrée.2014. 65 x 53 cm. Estimation : 25.000.€

Pascal Courcelles,"Coeur Insouciant", huile sur toile, 2014,150 x 150 cm, estimation : 10 à 12.000.€

Jean-Luc Moerman,Sans titre, acryliquesur toile, 166 x 170

cm, Estimation :15.000.€

Le professeur Christian de Duve (1917-2013)

Expert CNE

10 rue Jacques Callot

75006 Paris

+ 33 1 43 25 25 00

+ 33 6 07 69 91 22

[email protected]

www.dulonbernard.fr

GALERIE BERNARD DULONNous recherchons toute oeuvre d'art ancienne d'Afrique centrale